[nettime-fr] Le Copyright, un label fromager qui se veut subversif!

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On 21 Sep 2003 at 10:49, vgranger wrote:

> Il semble que le copyleft ne soit qu'un label !
> Et vue que je n'ai jamais ete un camembert je ne tiens pas a être
> labelisé !
[...]
>Vous voyez que le copyright est plus subversif qu'on ne le pense !!!!


Si copyleft et copyright étaient des fromages, le copyright serait peut
être un label apposé bien en vue sur l'embalage, le copyleft pour sa part
serait tout au plus une variété de fromage:

Le copyleft, contrairement au copyright ne se réfère pas à une licence
unique, le copyleft n'est pas une licence juridique, mais le mouvement,
l'approche générale qui a donné naissance et englobe de nombreuses
licences, plus ou moins pertinentes et dans différents domaines!

Juger l'ensemble de ces licences aux vues du copyright revient donc, non
pas à juger leur singularité ou leur efficacité juridique propres, mais
bien à juger leur approche commune, soit l'élargissement du copyright.

Mais revenons aux fromages et au label.
Le copyright, n'a nul besoin d'être un label, l'apposition de son logo,
que se soit sur le packaging virtuel d'une oeuvre ou sur la publicité qui
nous l'annonce, est inutile pour la simple raison qu'il ne fait que
signifier la licence "par défaut".

Qu'en est il alors de tous ces petits (C) exhibés par de nombreux
créateurs sur la moindre de leur production, ou à chaque fois qu'ils se
réfèrent (dans un email par exemple) à cette dernière?

Si nous parlons réellement de protection juridique de la création, nos
savons pertinemment que non seuelement il est inutile de préciser
"copyright" chaque fois que nous faisons mention à une oeuvre comme si il
s'agissait d'une marque déposée, mais qu'il est tout aussi inutile de
placer un joli logo (C) au coeur (voir dans le titre!) de sa création.
(Des moyens alternatifs aussi efficaces légalement et moins tape à l'oeil
existent.)

Alors annoncer un projet avec un mail finissant par "copyright 18.09.2003"
(mention absolument inutile, et tautologique sur un tel email), puis taxer
le copyleft de label fromager me fais relativement rire...

Si au moins le label d'un fromage a un sens, puisque il signifie quelque
chose qui n'est pas donné, le label copyright, étant donné par défaut,
fait plus penser à la mention "Professionnel" que l'on trouve désormais
presque partout. Que se soit par exemple sur toutes les pellicules
photographique (gamme amateur comprise), sur des gammes entières de
cartouches d'encre voir même sur du papier hygiénique familial
(véridique), tout est désormais "professionnel" ce qui n'a évidement aucun
sens, mais fais bien joli sur un packaging.

Telle une marque, le logo copyleft a petit à petit pris une valeur
visuelle et, malgré la perte de son sens, une valeur symbolique. De
nombreuses personnes (je ne parle pas nécessairement de V.Granger),
l'apposent sur (et non à coté de) la moindre de leur création pour leur
donner faussement du poid, pour faire "pro", "serieux", "comme les
autres", ou simplement parce que ce "c" encerclé est devenu aussi
faussement esthétique que nécessaire... Moi aussi j'en veux un (C)
(c...(?)) à coté du titre de mon Oeuvre!!!

Ca me fait aussi penser au lycéens qui ne peuvent faire un croquis en 4
traits de crayons sans y apposer fièrement leur signature et la date
(parce que ça fait bien). 

Pour ce qui est de la subversion, je ne vois vraiment pas ce qu'il y'a de
subversif à s'apparenter à tous ceux qui ne voient dans le logo copyright
qu'un élément visuel faussement signe de qualité.

Alors je n'ai rien ni contre V.Granger ni contre le fait de vouloir protéger son oeuvre, 
voir même d'être fier de préciser qu'elle est protégée par le copyright, mais
qu'on vienne pas me dire après que,  cela, loin de toute idée de label est
subversif!

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