Le développement des productions artistiques 
  intégrant les nouvelles technologies de l’information et des communications, 
  nous le savons, a connu une très grande expansion depuis le milieu du XX e 
  siècle. L’œuvre hypermédiatique s’inscrit dans cette lancée et, bien que le 
  phénomène soit contemporain de l’arrivée d’Internet, donc très récent, il 
  devient impératif de tenter d’en définir les grands enjeux 
  esthétiques.
   
  Développées depuis le milieu des années 1990, 
  les œuvres hypermédiatiques représentent les formes les plus récentes 
  d’expression d’art réseau. Elles se trouvent ainsi doublement liées aux moyens 
  de communication : par les outils qui véhiculent le propos mais également par 
  les idéologies de production et de diffusion qui en conditionnent les 
  discours. Les textes présentés témoignent donc de ces nombreuses interactions 
  tissées entre art, technologie et médias.
   
  Le colloque Enjeux actuels de l’art web a été 
  parrainé par Groupe de recherche sur les œuvres hypermédiatiques de l’UQÀM 
  sous la responsabilité de Joanne Lalonde, professeure au département 
  d'histoire de l'art.
  
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|--- > « La 
  réappropriation du jeu : vers une extension des frontières » 
  
« L’intérêt d’associer l’art web au jeu se situe particulièrement 
  dans l’exploration des spécificités du médium. Bien sûr, Internet peut servir 
  de musée virtuel aux artistes qui souhaitent y exposer leur travail, mais ses 
  possibilités vont bien au-delà de la simple indexation. L’utilisation de la 
  forme du jeu permet de créer un art interactif par nature et par définition, 
  et permet d’étendre cette spécificité vers de nouveaux champs de recherche 
  pour les artistes. » 
  
Annie Bérubé 
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|--- > « 
  Mythographies web : fabrications d’identités » 
  
« L’art hypermédiatique est propice à la diffusion de leurres de 
  toutes sortes : personnalités multiples et troubles, marché du corps, 
  journaux intimes où fiction et réalité s’entrecroisent. À l’ère du sujet 
  tragique, tiraillé entre les multiples investigations du soi, le Web apparaît 
  comme un lieu où les identités sont plus que jamais dynamiques et variables, 
  identités des sujets mais aussi des supports et des genres. C’est le règne de 
  la mythographie, écriture visuelle ou littéraire de la projection 
  fantasmatique d’un sujet permettant de multiplier ses extensions identitaires, 
  où les propositions sont subversives et permettent une redéfinition critique 
  de nos certitudes. » 
Joanne 
  Lalonde
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|--- > « 
  Monument du vide / la voix » 
« Monument 
  du vide (MdeV) est une performance réseau (Net Art) qui met en relation une 
  communauté d'artistes dispersées sur le territoire géographique. Il regroupe 
  des participantes installées à Montréal (Qc), Hull (Qc), Trois-Rivières (Qc), 
  Barcelone et Cologne. Le Monument du vide se construit via le réseau Internet 
  lors de sessions intensives qui se déroulent pendant plusieurs heures, voire 
  jours de travail. Le projet utilise la métaphore du corps pour élaborer la 
  structure narrative du projet numérique. »  
Marie-Christiane 
  Mathieu 
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|--- > « Le net.art à travers l’interactivité 
  directe et indirecte » 
« Je compte me pencher sur ces 
  deux types d'interactivité pour démontrer de quelles façons l'œuvre net.art 
  crée un effet d'intimité avec ses participants. L’interactivité directe et 
  indirecte présentent en effet des relations d'intimité 
  différentes. »  
Mylène 
  Cabana
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|--- > « 
  De la machine et de l’interaction : enjeux 
  rétrospectifs » 
« Est-il possible de tracer une courbe 
  historique des motivations artistiques dans leur rapport avec les 
  technologies? Comment, finalement, l'histoire de l’art peut-elle rénover sa 
  pensée suite à l'avènement d'un nouveau cadre social d'activités et 
  particulièrement du cyberespace. En filigrane à cette proposition initiale, 
  nous soumettons à la réflexion l'importance de la notion de communication dans 
  l'exercice d'une esthétique de 
  l'interactivité. »   
Pierre Robert