nicolas maleve on Sat, 17 Jan 2004 10:35:27 +0100 (CET) |
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[nettime-fr] courier international: Wu Ming |
Dans son dernier numéro, le courier international se consacre à la "culture libre". En ligne, un article sur le collectif d'écrivains Wu Ming qui explique leur position par rapport au copyleft pour des oeuvres littéraires: http://www.courrierinternational.com/mag/couv2.htm [...] "Concrètement, un citoyen lambda - n’ayant pas les moyens d’acheter un livre de Wu Ming ou n’aimant pas acheter les yeux fermés - peut le plus sereinement du monde le photocopier ou le scanner, ou encore, plus simplement, le télécharger gratuitement depuis notre site <www.wumingfoundation.com>. Cette reproduction n’est pas effectuée dans un but lucratif ; donc nous l’autorisons. En revanche, si un éditeur étranger veut faire traduire le livre et le commercialiser dans son pays, ou bien si un producteur de cinéma veut en faire le sujet d’un film, alors, l’usage a une finalité lucrative ; donc ces messieurs devront payer (car il est juste que nous fassions du “lucre” nous aussi, puisque c’est nous qui avons écrit le livre). Mais revenons à la question initiale : est-ce que cela ne nous fait pas perdre de l’argent ? La réponse est un non catégorique. Un nombre croissant d’expériences éditoriales montrent que la logique “un exemplaire piraté = un exemplaire non vendu” n’a absolument rien de logique. Comment expliquer, sinon, que notre roman Q, téléchargeable gratuitement depuis trois ans déjà, en soit actuellement à sa douzième édition et ait dépassé les 200 000 exemplaires vendus ? En fait, dans l’édition, plus une oeuvre circule, plus elle se vend. Il suffit d’expliquer ce qui se passe avec nos livres : un utilisateur X se connecte sur notre site et télécharge, par exemple, notre roman 54 ; il le fait de son bureau ou depuis l’université, et l’imprime sur place, ce qui ne lui coûte pas un centime ; il lit le roman et l’apprécie ; il l’apprécie tellement qu’il décide de l’offrir, mais, évidemment, il n’est pas très élégant d’offrir une liasse de feuilles A4 ! Il ira donc acheter le roman en librairie. Résultat ? Un exemplaire “piraté” = un exemplaire vendu. Il y en a qui ont téléchargé notre livre et, après l’avoir lu, l’ont offert à au moins six ou sept personnes : un exemplaire “piraté” = plusieurs exemplaires vendus. Et même si certains n’offrent pas le livre parce qu’ils sont fauchés, ils en parleront autour d’eux et, tôt ou tard, quelqu’un l’achètera ou effectuera le processus décrit ci-dessus (téléchargement-lecture-achat-cadeau). Quant à ceux à qui le livre ne plaît pas, au moins ils n’auront pas déboursé un centime." [...] * * * * * * * * * C O N S T A N T V Z W < n e t t i m e - f r > Liste francophone de politique, art et culture liés au Net Annonces et filtrage collectif de textes. <> Informations sur la liste : http://nettime.samizdat.net <> Archive complèves de la listes : http://amsterdam.nettime.org <> Votre abonnement : http://listes.samizdat.net/wws/info/nettime-fr <> Contact humain : nettime-fr-owner@samizdat.net