philippe boisnard on Mon, 28 Nov 2005 12:45:25 +0100 (CET)


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Re: [nettime-fr] gréve liberation


Il est évident que de dire que Libé est "d'extrême droite" est une absurdité totale (une sorte de synthèse sans fondement : des noms ? des dossiers ?).
Comme Annick Rivoire le souligne, ne serait-ce que dans le numérique, il y a eu de nombreux auteurs de la jeune génération défendue (Chatonsky, Montessuis, et tant d'autres). De même littérairement, par les chroniques, entre autres d'Eric Loret, on a pu voir des textualités souvent peu représentées dans des quotidiens, chroniqués très régulièrement : tel par exemple les textes publiés par les éditions Al dante.


De plus sur les derniers événements qui ont eu lieu (ce que l'on nomme avec maladresse sans doute les émeutes de banlieues), Libé a été un des rares à laisser une place aux croisements des paroles, et non pas seulement au discours officiel (d'ailleurs de gauche ou de droite).

De même pour finir, comment pourrait-on dire qu'un journal aurait une telle tendance politique quand on voit la place qu'il a donné à ses pages Rebond. Qui est le lieu par excellence de l'hétérogène, de la discussion.

cordialement

p.b



Le 26 nov. 05, à 16:36, annick a écrit :


D'extrême droite? La masse artistique dominante???
J'ai peur que vous ne lisiez pas beaucoup Libé quand il n'est pas en grève... Certes, il s'est droitisé depuis les années 70 mais souvenez-vous aussi du temps où il affichait l'étoile rouge d'Action directe en Une... Je ne suis pas sûre qu'il y ait tant que ça à récupérer dans le passé gaucho-extrêmo-sectaire.
On peut ne pas être d'accord avec les prises de position des uns et des autres, notamment les éditorialistes, Serge July le premier, mais on ne peut enlever à Libé son principal avantage: il y reste quelques jolis specimens pas vraiment politiquement corrects qui peuvent s'y exprimer (et j'en sais quelque chose, je ne suis pas tous les jours en phase avec un Scorecky ou un Dahan). Par ailleurs, côté art, la "masse artistique dominante" ne consacre pas une ligne à la création numérique par exemple, cf Art Press et autres journaux pourtant autrement spécialisés en création. A Libé, cela fait une petite dizaine d'années qu'on y écrit sur les nouveaux médias, qu'on s'intéresse aussi au post-graff et autres "sous-cultures". Peut -etre pas suffisamment mais comparez avec les autres titres de la presse quotidienne nationale, y'a (encore) de la marge.
Annick Rivoire (encore journaliste à Libé)



Michel Kisinis wrote:

  Bonjour,

  Excellente suggestion, Alexandre.

Et je pose aussi la question suivante : est-ce qu'il faut soutenir les salariés d'un journal d'extrême-droite ?

  A+


Michel Kisinis



Selon contact@biennaledeparis.org:

Il faudrait commencer par supprimer le service art de votre journal, c'est
l'occasion rêvée. Vous serez un journal de moins qui alimente
substantiellement la masse artistique dominante. Une vrai libération... En
même temps vous rendez service à l'art et à la société.


 Alexandre Gurita

 Le Directeur Biennale de Paris


> Bonjour,
> Le quotidien Libération, pour la première fois dans son histoire a voté
> et reconduit quatre jours de grève, pendant lesquels le journal ne
> parait pas et le site web est arrêté.
> ...




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