Louise Desrenards on Tue, 18 Apr 2006 11:44:19 +0200 (CEST) |
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[nettime-fr] Detroit midnight notes |
A text by cassquarter to interest us (answer to my recall on the actual French events) Translation by my own so please to correct me if I have made countersense (I am so sorry of my bad Anglophone speaking) Un texte qui nous intÃresse de la part de cassquarter, (rÃponse à son interpellation de mon fait à propos des manifestations et de la grÃve gÃnÃrale contre le CPE en Fr) Traduction Fr par mes soins, câest à dire trÃs relative vu mon a-n-alpha-bÃtiz-ation anglophone ; de plus, jâai traduit âdomestic equity capitalâ par capitaux intÃrieurs propres car je ne savais pas si le terme anglophone signifiait prÃcisÃment le PNB ou le PIB ; à mon avis Boggs parle de PIB et les rÃdacteurs de Monthly review de PNB. Et cassquarter les dÃpasse dans une dÃconsruction logique des indicatifs Ãconomiques Ãlargie aux rÃalitÃs sociales critiques. Et de toutes faÃons merci de me corriger si vous trouvez des contresens. Rappel pour info : http://fr.wikipedia.org/wiki/Produit_national_brut En Ãconomie, PNB est le sigle de Produit National Brut. Le PNB est la valeur totale de la production finale de biens et de services des acteurs Ãconomiques d'un pays donnà au cours d'une annÃe donnÃe. à la diffÃrence du PIB, le PNB inclut les revenus nets provenant de l'Ãtranger, c'est-Ã-dire le rendement sur les investissements faits à l'Ãtranger moins le rendement sur les investissements Ãtrangers faits dans le pays. Le PNB est national parce qu'il reflÃte la valeur ajoutÃe produite par les rÃsidents du pays en question (principe de nationalitÃ) mais il n'est pas intÃrieur parce qu'une partie de cette valeur ajoutÃe est produite à l'Ãtranger (le PIB est lui basà sur le principe de territorialitÃ). Le PNB, de mÃme que le PIB, inclut la TVA du pays, ce dont la lÃgitimità est contestÃe. â PNB = PIB + solde extÃrieur â PNB = PIB + revenus des facteurs en provenance de l'extÃrieur - revenus des facteurs versÃs à l'extÃrieur http://fr.wikipedia.org/wiki/Produit_intÃrieur_brut Le produit intÃrieur brut (PIB) correspond à la valeur totale de tous les biens et services produits dans un pays donnà au cours d'une annÃe donnÃe. C'est aussi la mesure du revenu provenant de la production dans un pays donnÃ. On parle parfois de production Ãconomique annuelle ou simplement de production. Afin d'Ãviter que la mÃme production entre plus d'une fois dans le calcul, ne font partie du PIB que les biens et services finaux, ceux qui servent à produire d'autres biens Ãtant exclus. Par exemple, le blà avec lequel on fait le pain est exclu, mais non le pain Le produit intÃrieur brut reprÃsente le rÃsultat final de lâactività de production des unitÃs productrices rÃsidentes. C'est un agrÃgat des comptes nationaux, obtenu en additionnant des grandeurs mesurÃes par catÃgories dâagents (mÃnages, entreprises, administrations). En France, il est apparu aprÃs la Seconde Guerre mondiale, tout comme la Comptabilità nationale, à un moment oà la priorità Ãtait de reconstruire et de moderniser le pays. Le PIB sert souvent d'indicateur de l'actività Ãconomique d'un pays; le PIB par habitant, quand à lui, sert d'indicateur au niveau de vie. //////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Liens des rÃfÃrences (notes fr) http://en.wikipedia.org/wiki/James_Boggs_(activist) http://www.boggscenter.org/ http://www.monthlyreview.org/ http://fr.wikipedia.org/wiki/Thorstein_Veblen Notes de Detroit à minuit Following his discussion of the 1960s black movement in "From Rights to Power" Monthly Review Nov. 1983, James Boggs elicited noteworthy comments from the editors. In what had all the trappings of a dispute about the origin and function of foreign investment, the editors of Monthly Review (Paul Sweezy and Harry Magdoff) took exception with two assertions that Boggs made regarding the disposition of the economy during that era of turbulence. AprÃs sa discussion sur le mouvement noir des annÃes 60 dans "Des droits au pouvoirâ dans la revue Monthly review de novembre 1983, James Boggs a obtenu des commentaires remarquables des rÃdacteurs. En quoi se trouvaient toutes les chausses trappes dâune dispute à propos de lâorigine et de la fonction des investissements à lâÃtranger, les rÃdacteurs de âMonthly reviewâ (Paul Sweezy et Harry Magdoff) se firent remarquer avec deux affirmations de Boggs concernant la disposition de l'Ãconomie pendant cette Ãre de turbulence. > The first assertion referred to the export of domestic equity capital. Boggs stated: "We will not allow them to send capital that comes from our labor out of the country; we need it at home to rebuild our communities and our deteriorating bridges, sewers and transport systems." And the second assertion spoke to the condition of labor as a consequence of new and novel modes of accumulation and circulation. Boggs announced: Today's rebellions will not work anymore because U.S capitalism in its present stage of multinational capitalism no longer needs our labor, no longer feels the need to placate us with social reforms, doesn't care whether we or our communities or even our country survives or goes under." Sweezy and Magdoff responded to both assertions with a five-pronged argument. La premiÃre affirmation se rapportait à l'exportation des capitaux intÃrieurs propres. Boggs dit : "nous ne les laisserons pas envoyer hors du pays le capital qui vient de notre travail ; nous en avons besoin à la maison pour restaurer nos communautÃs, nos ponts, nos Ãgouts et nos systÃmes de transport abÃmÃs." Et la seconde affirmation concernait l'Ãtat du travail par suite des actuels et nouveaux modes d'accumulation et de circulation. Boggs dÃclara : les rÃvoltes d'aujourd'hui ne fonctionneront plus parce que le capitalisme des Ãtats-Unis à son stade actuel de capitalisme multinational n'a plus besoin de notre travail, il nâÃprouve plus le besoin de nous calmer avec des rÃformes sociales, il ne s'inquiÃte pas que nous ou nos communautÃs ou mÃme notre pays survivent ou sâabaissent." Sweezy et Magdoff rÃpondirent aux deux affirmations avec un argument cinq fois mordant. In taking up the issue of the export of domestic capital, the Monthly Review editors begin by expounding, " the fact that more capital is obtained from the rest of the world as a result of foreign investment than is exported from the United States." "This can be seen", they say, "in the following data for the period 1970-80." Their data shows that the flow of investment capital from the United States to the third world was $8.0 billion. The data also shows the return flow from the third world to the United States, in dividends, interest, branch profits, management fees and royalties, to be the sum of $63.7 billion." "Clearly", they argue, " the flow of money is from the third world to the United States, not the other way around", as Boggs suggested. They go on to say, "in addition to the almost $64 billion sucked out of the third world, the multinational corporations during the same years reinvested $23.3 billion of earnings that were made and retained in the third world. Thus, the growth of direct investment in the third world is financed not so much by the export of capital as by the reinvestment of retained earnings (and by funds raised in the host countries)." "The plain truth", the Monthly Review editors conclude "is that direct foreign investment does not represent a depletion of U.S capital," as Boggs suggested, but a source of capital growth obtained by extracting the surplus of the third world." Concernant la question de l'exportation du capital intÃrieur propre, les rÃdacteurs de Monthly Review commencent par exposer : "il est un fait quâil soit obtenu du reste du monde davantage de capital rÃsultant de l'investissement à lâÃtranger qu'il nâen est exportà des Etats-Unis." "Ceci est visible", disent-ils, "aux donnÃes suivantes concernant la pÃriode 1970-80." Et leurs donnÃes de prouver que le flux des capitaux d'investissement depuis les Etats-Unis vers le tiers monde a Ãtà de 8,0 milliards de dollars ; les donnÃes montrant Ãgalement le retour du flux du tiers monde vers les Etats-Unis, dans les dividendes, lâintÃrÃt, les bÃnÃfices de secteur, les honoraires de gestion et les royalties, soit une somme de 63,7 milliards de dollars." "Clairement", argumentent-ils, "l'Ãcoulement de l'argent va du tiers monde vers les Etats-Unis, non selon lâautre voie", comme Boggs le suggÃrait. Ils poursuivent, disant : "en plus des presque 64 milliards de dollars aspirÃs au tiers monde, dans les mÃmes annÃes les sociÃtÃs multinationales ont rÃinvesti 23,3 milliards de dollars de revenus qui ont Ãtà faits et sont restÃs dans le tiers monde. Ainsi, la croissance de l'investissement direct dans le tiers monde nâest pas tant financÃe par l'exportation de notre capital que par le rÃinvestissement des excÃdents non distribuÃs (et par des fonds accrus dans les pays d'accueil)." "la vÃrità plate", concluent les rÃdacteurs de Monthly Review âest que l'investissement Ãtranger direct ne reprÃsente pas une dilapidation du capital des Etats-Unisâ, comme Boggs lâa suggÃrÃ, âmais une source de croissance du capital obtenue par lâextraction de l'excÃdent du tiers monde." Having shown that the preponderant flow of capital is from the third world to the United States; Sweezy and Magdoff take up the implication in Boggs's first assertion that the export of domestic equity capital results in its depletion. First, they have established that the reinvestment of retained earnings on initial foreign investment represents, not a depletion of U.S capital, but a source of capital growth. Secondly, they insist, "there is no shortage of domestic capital. The amount of money absorbed in corporate mergers and in real estate operations, stock market and futures speculation etc. could go a long way 'to rebuild our communities and our deteriorating bridges, sewers and transport systems.' They add, "obviously, capitalists don't invest in these needed and useful projects because they produce too little or no profits." AprÃs avoir prouvà que le flux du capital prÃpondÃrant vient du tiers monde aux Etats-Unis, Sweezy et Magdoff prennent en compte l'implication de la premiÃre affirmation de Boggs selon laquelle lâÃpuisement du capital intÃrieur propre proviendrait de son exportation. D'abord, ils Ãtablissent que le rÃinvestissement des excÃdents non distribuÃs de l'investissement Ãtranger initial ne reprÃsente pas une dilapidation du capital des Ãtats-Unis, mais une source de croissance du capital. DeuxiÃmement, ils affirment : "il nây a aucun manque du capital intÃrieur. Le montant d'argent absorbà dans des fusions de sociÃtÃs et dans les opÃrations immobiliÃres, le marchà des actions et la spÃculation etc.. à long terme pourraient mÃme permettre de reconstruire nos communautÃs et nos ponts, Ãgouts et systÃmes de transport dÃtÃriorÃs.' Ils ajoutent, "Ãvidemment, les capitalistes n'investissent pas dans ces projets nÃcessaires et utiles parce qu'ils produisent trop peu ou pas de bÃnÃfices." The other implication in Boggs' first assertion, is that the export of domestic equity capital results in the closing down of factories in the United States. The Monthly Review editors maintain "that only a small fraction of overseas investment results in the closing down of factories in the host country. By far the largest part of foreign investment is devoted either to extracting and processing local agricultural and mineral resources or to supplying high-priced goods for the indigenous upper strata." They recognize, however, that this is not "to deny that in a number of manufacturing industries a large percentage of their production has been shifted to low-wage countries, and that severe difficulties for the displaced workers have thereby ensued." L'autre implication de la premiÃre affirmation de Boggs Ãtait que l'exportation des capitaux intÃrieurs en actions propres avait comme consÃquence la fermeture des usines aux Etats-Unis. Les rÃdacteurs de Monthly review maintiennent que "seulement une petite fraction des investissements d'outre-mer proviennent de la fermeture des usines du pays de provenance. La partie de loin la plus grande de l'investissement à lâÃtranger est consacrÃe aux ressources agricoles, dâextraction minÃrale et de traitement locales, ou à fournir les marchandises chÃres pour les couches sociales indigÃnes supÃrieures." Cependant, elles reconnaissent impossible de ânier que dans un certain nombre dâindustries manufacturÃes un grand pourcentage de la production a Ãtà dÃplacÃe vers des pays à bas salaire et que de ce fait des difficultÃs graves pour les ouvriers dÃplacÃs se sont ensuivies." > With regard to Boggs' second assertion, which is that of the condition of labor bereft of wages and social reforms; Sweezy and Magdoff argue that, " even though mass unemployment persists, it is nonetheless also true that 85 to 90% of the labor force is employed and very much needed by capital to obtain and enlarge its profits." Secondly, they go on to say in the same vein " without a doubt the move of certain industries abroad has increased the number of jobless workers. In addition, the spread of automation is contributing to an even larger extent to the unemployment problem." However they say, "neither of these factors would have been disastrous if the production of goods and services had increased sufficiently to absorb the displaced workers and the new entrants to the labor force. As frequently emphasized in these pages (of Monthly Review), the major reason for unemployment has been the onset of Stagnation". They conclude by articulating "The failure of capitalism is most clearly seen in its inability to grow at a high enough rate to reach and sustain full employment, not to mention its inability to provide the kinds of goods and services needed for the health and welfare of the people." En ce qui concerne la seconde affirmation de Boggs, celle sur l'Ãtat du travail dÃpourvu de salaires et de rÃformes sociales, Sweezy et Magdoff argumentent du fait que : "mÃme si le chÃmage de masse persiste, il est nÃanmoins Ãgalement vrai que 85 à 90% de la main-d'oeuvre soit utilisÃe et trÃs nÃcessairement par le capital pour obtenir et agrandir ses bÃnÃfices." DeuxiÃmement, ils continuent en disant dans la mÃme veine "sans aucun doute le mouvement de certaines industries à l'Ãtranger a augmentà le nombre d'ouvriers sans emploi. En outre, la diffusion de l'automation contribue à un degrà plus Ãlevà encore au problÃme du chÃmage." Toutefois ils disent : "ni l'un ni l'autre de ces facteurs n'aurait Ãtà dÃsastreux si la production des marchandises et ses services avaient augmentà suffisamment pour absorber les ouvriers dÃplacÃs et les nouveaux dÃbutants de la main-d'oeuvre. Comme frÃquemment soulignà dans ces pages (de Monthly review), la raison principale du chÃmage fut le dÃbut de la stagnation ". Ils concluent en articulant ensemble : "l'Ãchec du capitalisme est à voir plus clairement dans son incapacità de croissance des taux à un niveau assez haut pour atteindre et soutenir le plein emploi, pour ne pas mentionner son incapacità de fournir le genre de marchandises et de services requis pour la santà et le bien-Ãtre des gens." The editors of Monthly Review understood the origin and function of foreign investment in terms of the contradictory and complementary, mutually reinforcing alternations of the economy. And James Boggs, in his role as an interlocutor in a Monthly Review discourse on Race and Class, understood the origin and function of foreign investment in terms of a black movement, in its passage from Rights to Power, constituted as a racially diverse and sexually liberated yet racially intolerant and sexually moralistic Social Capital. Les rÃdacteurs de Monthly review ont compris l'origine et la fonction des investissements à lâÃtranger dans les termes de la contradiction et de la complÃmentarità renforÃant mutuellement des alternances de l'Ãconomie. Et James Boggs, dans son rÃle dâinterlocuteur cadrà par le discours de Monthly review sur la question de la race et des classes sociales, a interprÃtà l'origine et la fonction de lâinvestissement à lâÃtranger selon un passage de son ouvrage âDes droits au pouvoirâ, dans les termes du mouvement des Noirs conÃu comme un capital social racialement divers et sexuellement libÃrÃ, pour commencer racialement intolÃrant et sexuellement moraliste. It is from the long shadow of history that Boggs' first assertion serves as the site for the mutual recognition of both the growth of capital and the shortage of capital, at the same time, that it eternally addresses the dimensions of a life-time stored non-independently in the form of domestic equity capital. And that Boggs' second assertion also serves as the site for the mutual recognition of both the extraction of labor and the depletion of labor, at the same time, that it perpetually expresses the dispositions of a body in and under the condition of labor. Il en va de la grande ombre de l'histoire que la premiÃre affirmation de Boggs tienne lieu de la reconnaissance mutuelle à la fois de la croissance du capital et du manque de capital, en mÃme temps que cela voue Ãternellement la forme du capital intÃrieur propre aux dimensions dâune longevità stockÃe de faÃon non indÃpendante. Et que la seconde affirmation de Boggs tienne Ãgalement lieu de la reconnaissance mutuelle à la fois de l'extraction du travail et de la dilapidation du travail, en mÃme temps que cela exprime perpÃtuellement les dispositions dâun corps dans et sous les conditions du travail. Speaking posthumously, (from a space where speech has not ceased to be disorderly and fearless) James Boggs might begin by proclaiming: The $ 8.0 billion which represents the flow of investment capital from the United States to the Third world is only a net figure. This net figure, as the editors have conceded, is the equity capital exported less repatriated capital. Noticing how the editors make their presentation more compelling by itemizing the $ 63.7 billion that is the return flow from the third world to the United States, Boggs may wonder why they didn't itemize the aggregate flow of investment capital from the United States to the Third world? Boggs might suggest the following: that Sweezy and Magdoff adjusted their data in a way that excluded repatriated capital from the net figure. In other words, they excluded the exported equity capital that failed. Or, put another way, they excluded the direct foreign investment that records the many unsuccessful and unsustainable investment performances (miscalculations, disasters, treachery, foreign resistance, domestic tariffs et. al.) "But that is still not the whole story", Boggs may surmise. The Monthly Review editors excluded repatriated capital for perhaps another reason. The growth of direct foreign investment is obtained by extracting the surplus of the Third world. Now, in order to extract this surplus, an appeal must be made to something that is only tacitly assumed in the argument of the editors: a strategic context within which the military capacities of a nation-state might be most advantageously utilized. "The plain truth" Boggs might pronounce; is that hegemony must be appealed to in order to carry out absolute surplus-value extraction. On the other hand, repatriated capital introduces the disturbing possibility that surplus-value extraction is not guaranteed by a nation's military prowess, which, in any case, may quite suddenly become incapacitated. Conversation posthume, (depuis un espace oà la parole nâa pas cessà dâÃtre dÃsordonnÃe et courageuse) James Boggs pourrait commencer par proclamer : les 8,0 milliards de dollars que reprÃsente le flux des capitaux d'investissement des Etats-Unis au tiers monde est seulement une figure nette. Cette figure nette, comme les rÃdacteurs lâont reconnu, est le capital exportà en actions propres à dÃduire de celui rapatriÃ. Notant comment les rÃdacteurs ont rendu leur prÃsentation plus prÃcise en dÃtaillant le retour du flux de 63,7 milliards de dollars du tiers monde vers les Etats-Unis, Boggs pourrait-il se demander pourquoi ils n'ont pas dÃtaillà le flux global des capitaux d'investissement des Etats-Unis au tiers monde ? Boggs pourrait suggÃrer ce qui suitÂ: Sweezy et Magdoff ont ajustà leurs donnÃes d'une maniÃre qui exclut de la figure nette le capital initial rapatriÃ. En d'autres termes, ils excluent les capitaux en actions propres exportÃs qui auraient ÃchouÃ. Ou, pour le voir autrement, ils excluent l'investissement direct à lâÃtranger qui compte les nombreuses exÃcutions dâinvestissement insoutenables et non rÃussies (erreurs de calcul, dÃsastres, trahison, rÃsistance ÃtrangÃre, tarifs domestiques et autres...) "mais ce n'est encore pas l'histoire tout entiÃre", pourrait conjecturer davantage Boggs : les rÃdacteurs de Monthly review ont peut-Ãtre exclu le capital initial rapatrià pour une autre raison. La croissance de l'investissement direct à lâÃtranger est obtenue en extrayant l'excÃdent du tiers monde. Maintenant, afin d'extraire cet excÃdent, un appel doit Ãtre fait à quelque chose qui nâest que tacitement assumà dans l'argument des rÃdacteurs : un contexte stratÃgique dans lequel les capacitÃs militaires d'un Ãtat-nation pourraient le plus avantageusement Ãtre utilisÃes. "La vÃrità plate" que Boggs pourrait prononcer : l'hÃgÃmonie doit Ãtre requise aux fins d'effectuer l'extraction absolue de lâexcÃdent-valeur. D'autre part, le capital rapatrià prÃsente la possibilità inquiÃtante que l'extraction de lâexcÃdent-valeur ne soit pas garanti par la prouesse militaire d'une nation, qui, de toute faÃon, peut soudainement devenir tout à fait frappÃe dâincapacitÃ. When the Monthly Review editors insist that there is no shortage of domestic capital, Boggs would qualify that by uttering: in the 50s and 60s the surplus capital that the United States made available was largely domestic in origin, however since the 70s, the surplus capital that the United States requires is not preponderantly domestic, but foreign or global .or multinational. The editors go on to support their claim regarding the surfeit of domestic capital, by suggesting that the money absorbed in corporate mergers and in real estate operations, stock-market and futures speculation etc. could go a long way "to rebuild our communities and our deteriorating bridges, sewers and transport systems." In response, Boggs might enunciate: the absorption of money into financial assets mystifies a great deal of the itinerary of Capital. It mystifies the broader "mise en scene" where the creation of money is not synonymous with the creation of value. The creation of money measures and celebrates,(when it can confidently expect) the creation of value. The Monthly Review editors add that "obviously capitalists don't invest their surplus in needed and useful projects like rebuilding our communities and our deteriorating bridges, sewers, transport systems because they produce too little or no profits." Boggs might confess: this statement may hold true in the empirical realm of economic data sets and abstracts, but not when facing reality as a coercive principle of rationality. Boggs might recall: all during the 70s and 80s, what the city underwent passed far beyond any simple characterization of benign neglect. If asked to comment on the current acceleration of urban investment in downtown Detroit, Boggs wouldn't miss an opportunity to reveal that local decision-makers and the media aren't really ready to talk about why urban investment has become so urgent. And how, in the interval of awkward silence, this urgency gets mobilized in activities and euphemisms that fight blight and hopelessness and revitalize neighborhoods and the spirit of community. Boggs may speculate: if the Cass Corridor, for instance, has become a target for geographical and technological recomposition it is probably due, in large part, to the combined and cumulative effects of a configuration of investment (and repression) derived from a strategic, and often, hidden alliance of capitals, both domestic and foreign. Quand les rÃdacteurs de Monthly review insistent sur le fait qu'il n'y a aucun manque de capital intÃrieur, Boggs qualifierait cela en avanÃant : dans les annÃes 50 et 60 le capital de plus value que les Etats-Unis ont rendu disponible Ãtait en grande partie d'origine intÃrieure, cependant depuis les annÃes 70, le capital de plus-value que les Ãtats-Unis exigent n'est pas principalement lâintÃrieur mais lâÃtranger ou global â ou multinational. Les rÃdacteurs continueraient à soutenir leur dÃclaration concernant la surabondance de capital intÃrieur, en suggÃrant que l'argent absorbà par des fusions de sociÃtÃs et dans les opÃrations immobiliÃres, le marchà des actions et la spÃculation etc. pourrait à long terme permettre "de reconstruire nos communautÃs et nos ponts, Ãgouts et systÃmes de transport dÃtÃriorÃs." Dans la rÃponse, Boggs pourrait dÃclarer : l'absorption de l'argent dans les actifs financiers mystifie la majeure partie de lâitinÃraire du capital. Elle mystifie "la mise en scÃne" plus large oà la crÃation de l'argent n'est pas synonyme de la crÃation de la valeur. La crÃation de lâargent seulement mesure et cÃlÃbre la crÃation de valeur (quand cela peut Ãtre attendu en toute confiance). Les rÃdacteurs mensuels de revue ajouteraient que "Ãvidemment les capitalistes n'investissent pas leur excÃdent dans des projets nÃcessaires et utiles comme reconstruire nos communautÃs et nos ponts, Ãgouts, systÃmes de transport dÃtÃriorÃs, parce qu'ils produisent trop peu ou pas de bÃnÃfices." Boggs pourrait admettre : cette dÃclaration peut Ãtre vraie dans le royaume empirique des jeux de donnÃes Ãconomiques et des rÃsumÃs, mais non en faisant face à la rÃalità comme un principe coercitif de rationalitÃ. Boggs pourrait rappeler : tout ce que la ville a subi pendant les annÃes 70 et 80 est bien au-delà de n'importe quelle caractÃrisation simple dâune nÃgligence bÃnigne. Si des remarques sur l'accÃlÃration actuelle de lâinvestissement urbain dans la ville de Detroit lui Ãtait demandÃes, Boggs ne manquerait pas l'occasion de rÃvÃler que des dÃcideurs locaux et les mÃdias ne sont pas vraiment prÃts à parler du pourquoi l'investissement urbain est devenu si urgent. Et, dans l'intervalle de silence maladroit, comment cette urgence est mobilisÃe dans des activitÃs et des euphÃmismes qui se battent avec la ruine et le dÃsespoir et revitalisent les voisinages et l'esprit de communautÃ. Boggs pourrait spÃculer : si Cass Corridor, par exemple, est devenu une cible pour la recomposition gÃographique et technologique, c'est probablement dÃ, pour une grande mesure, aux effets combinÃs et cumulatifs d'une configuration de l'investissement (et de la rÃpression) tirà de l'alliance stratÃgique et souvent cachÃe des capitaux à la fois intÃrieurs et Ãtrangers. > The Monthly Review editors acknowledge that a large percentage of U.S. production has been shifted to low-wage countries (like Mexico, India or Jordan), yet also maintain that only a small fraction of overseas investment has lead to the closing down of factories in the U.S. Being acquainted with the mediating and conciliatory rhetoric of the American Left, Boggs might opine: This is an argumentation that parses distinctions in order to see them in the light of related yet paradoxical claims. In the form of this type of proposition, the shift of production abroad renders drastically visible the closing down of factories, but renders invisible the subtle procedure of downsizing across the scale and scope of an industry. Boggs might intuit: Downsizing is rendered invisible through the shorthand of national accounting, where alongside foreign investment; Sweezy and Magdoff introduce "multinational investment". The category of "multinational investment" plays on two sums: (1) the net figure of exported equity capital and (2) the reinvestment of retained earnings abroad. Therefore, such investment is not devoted solely to extracting and processing local agricultural and mineral resources or to supplying high-priced military and bureaucratic commodities for the indigenous upper strata; it is also devoted to the reinvestment of retained earnings that facilitate the shift of production to low-wage countries. Here, "multinational investment" in all its ambiguity is responsible for the industrialization of the Third world. Les rÃdacteurs de Monthly review reconnaissent qu'un grand pourcentage de la production des Etats-Unis a Ãtà dÃplacà dans les pays des bas salaires (comme le Mexique, l'Inde ou la Jordanie), pourtant ils maintiennent Ãgalement que seulement une petite fraction d'investissement d'outre-mer a pu mener à la fermeture des usines aux Ãtats-Unis. Ãtant mis au courant de la mÃdiation et de la rhÃtorique conciliantes de la Gauche amÃricaine, Boggs pourrait supposer : c'est une argumentation qui analyse des distinctions afin de les voir à la lumiÃre de revendications reliÃes quoique paradoxales. Dans la forme de ce type de proposition, le dÃplacement de la production à l'Ãtranger rend rÃsolument visible la fermeture d'usines, mais rend invisible la procÃdure subtile de minimisation de masse de l'Ãchelle et de la portÃe d'une industrie. Boggs pourrait se dire intuitivement : la minimisation de masse est rendue invisible par la transcription de la comptabilità nationale, oà à cÃtà de l'investissement à lâÃtranger ; Sweezy et Magdoff prÃsenteraient "l'investissement multinational". La catÃgorie "de l'investissement multinational" joue sur deux sommes : 1) la figure nette des capitaux en actions propres exportÃs et 2) le rÃinvestissement des ÃxcÃdents non distribuÃs à l'Ãtranger. Par consÃquent, un tel investissement n'est pas consacrà seulement aux ressources agricoles et minÃrales locales extractives et de traitement ni à fournir les produits militaires et bureaucratiques plus chers pour les couches sociales indigÃnes supÃrieures ; il est Ãgalement consacrà au rÃinvestissement des ÃxcÃdents non distribuÃs qui facilitent le dÃcalage avec les pays de production à bas salaire. Ici, "l'investissement multinational" est responsable de l'industrialisation du tiers monde dans toute son ambiguÃtÃ. On behalf of the second assertion, Boggs might notice how the Monthly Review editors utilize the same mystifying argumentation to reconcile two seemingly paradoxical statements of fact. They admit that " mass unemployment persists" but " 85 to 90% of the labor force is employed and very much needed by capital to obtain and enlarge its profits." Once again, Boggs might recite: These related yet autonomous propositions, (if we understand that they are autonomous only 'in-their-relatedness') render 'disastrously' visible the fact that the spread of automation displaces workers and exacerbates the unemployment problem. However, it renders practically invisible the fact that the restructuring of production and civil society requires and facilitates the absorption of new entrants to the labor force. Sweezy and Magdoff rationalize (or mask) the disparity between the 'displaced' (the discarded) and the 'new entrants' (the replacements), by claiming that the major reason for unemployment is stagnation, which they understand as the lack of growth due to weak investment. However Boggs, echoing Thorstein Veblen, might repeat: the economy's lack of growth is merely a symptom of stagnation not its cause. Boggs might ask: "What causes stagnation?" And Veblen might murmur: none other than the system's great capacity to accumulate. Au nom de la deuxiÃme affirmation, Boggs pourrait noter en quoi les rÃdacteurs de Monthly review utilisent la mÃme argumentation mystificatrice pour rÃconcilier deux Ãtats de fait apparemment paradoxaux. Ils admettent que "le chÃmage de masse persiste" mais "85 à 90% de la main-d'oeuvre est utilisÃe et trÃs nÃcessairement par le capital pour obtenir et accroÃtre ses bÃnÃfices." Une fois encore, Boggs pourrait citer : ces propositions liÃes pourtant autonomes, (si nous admettons qu'elles soient autonomes seulement âdans-leur-relation") rendent ' dÃsastreusement ' visible le fait que la diffusion de lâautomatisation dÃplace des ouvriers et renforce le problÃme de chÃmage. Cependant, cela rend pratiquement obsolÃte le fait que la restructuration de la production et de la sociÃtà civile requiÃrent et facilitent l'absorption des nouveaux dÃbutants de la main-d'oeuvre. Sweezy et Magdoff rationalisent (ou masquent) la disparità entre les 'dÃplacÃs' (les exclus) et les 'nouveaux dÃbutantsâ (les remplaÃants), en dÃclarant que la raison principale du chÃmage soit une stagnation, qu'ils comprennent comme un manque de croissance dà à l'investissement faible. Cependant Boggs, Thorstein faisant Ãcho à Veblen, pourrait rÃpÃter : le manque de l'Ãconomie de croissance est simplement un symptÃme de stagnation non sa cause. Boggs pourrait demander : "ce qui cause la stagnation ?" Et Veblen de murmurer : rien dâautre que la grande capacità dâaccumulation du systÃme. And finally until it is final, Boggs would admonish the new entrants to the labor force (immigrants and migrants; Latinos, Arabs, Asians et.al.) that: The success and failure of even the best of all possible neo-liberal models is most clearly seen in its ability to grow at a high enough rate to employ 85 to 90% of an available and willing, if properly screened and trained (or conquered and enlightened) labor force, not to mention its ability to provide the kinds of goods and services both needed and desired solely for the health and welfare of ideal-typical investors, workers and consumers. Et à la fin des fins, Boggs avertirait les nouveaux participants de la main-d'oeuvre (des immigrÃs et des ÃmigrÃs : Latinos, Arabes, Asiatiques et autres.) que : le succÃs et l'Ãchec de mÃme le meilleur de tous les modÃles nÃo-libÃraux possibles est dâautant plus clair quâil soit vu dans sa capacità de se dÃvelopper à un niveau suffisamment haut des taux pour utiliser 85 à 90% du disponible souhaitÃ, si la main dâoeuvre est correctement recrutÃe et formÃe (ou conquise et ÃclairÃe), pour ne pas mentionner sa capacità de fournir les genres de marchandises et de services requis et dÃsirÃs seulement pour la santà et le bien-Ãtre des investisseurs, ouvriers et consommateurs idÃaux typiques. > > > detroitmidnightnotes > > > //////////////////////////////////////////////////////////////////////////// http://www.criticalsecret.com Hi! cassquarter Thanks L. < n e t t i m e - f r > Liste francophone de politique, art et culture liés au Net Annonces et filtrage collectif de textes. <> Informations sur la liste : http://nettime.samizdat.net <> Archive complèves de la listes : http://amsterdam.nettime.org <> Votre abonnement : http://listes.samizdat.net/sympa/info/nettime-fr <> Contact humain : nettime-fr-owner@samizdat.net