Louise Desrenards on Mon, 12 Jun 2006 05:13:53 +0200 (CEST) |
[Date Prev] [Date Next] [Thread Prev] [Thread Next] [Date Index] [Thread Index]
[nettime-fr] Prostitution émergente au Mondial |
Pardon pour n'être que francophone dans les lignes suivantes, quoiqu'elles ne concernent pas que la francophonie. Ici http://catwepetition.ouvaton.org est une pétition contre le dispositif institutionnel de la prostitution déclaré et informé en Allemagne comme événement conjoint et simultané du Mondial. Je pense que contre les apparences depuis "l'aube de l'humanité" comme on dit, n'est-ce pas, "le plus vieux métier du monde", ¹il y a un gros débat sur ce problème, qui engage non seulement l¹intelligence collective mais de plus la survie de la société aux mortifications. Tout d¹abord : la sexuation de la prostitution comme son marché, sinon l¹organisation sociale particulière de ce travail, aujourd¹hui paraissent socialement dépassés d¹autant plus qu¹il existe le transgenre et que tout aujourd¹hui soit ³marchandisable². De fait, la réalité du contexte strictement conjugal dans le monde occidental prouve le contraire ; la violence dominante des hommes contre les femmes, comprenant par exemple en France environ 2.000.000 de femmes victimes de violences conjugales du fait de leurs conjoints mâles, dont plus de 400 femmes tuées de cette façon ordinaire chaque année, et non l¹inverse, (soit plus d¹une par jour mourant sous les coups ³naturellement/socialement² dominants de son conjoint ? http://www.sosfemmes.com/violences/violences_chiffres.htm ) tend à prouver que la large domination de la sexuation ?naturelle² des hommes sur les femmes demeure non seulement active mais généralisée plus encore dans les pratiques sociales de nos jours. C¹est en premier lieu la question culturelle qui attribue l¹irrépressible pulsion sexuelle aux mâles humains, sans les distinguer de ce point de vue des animaux, ce qui cependant attribue une faculté culturelle à la femme. Mais faculté consentie à la femme aussitôt déniée par sa prostitution "naturelle" qui soumet la femme à l¹aculturation par exemple sexuelle des hommes, par conséquent. Dans les conditions d¹une telle machine sémiotique, dynamique, il s¹agit de l¹intégration d¹un avilissement de la communauté humaine en général par l¹installation d¹un archaïsme idéologique substitué à la culture, selon lequel un pouvoir hiérarchique serait donc nécessaire pour dominer les pulsions diffuses. Ceci étant à l¹opposé de la tendance darwinienne, selon laquelle l¹éducation directe et indirecte construisant la culture permet à la communauté humaine d¹installer des libertés ³non naturelles² (ce que Patrick Tort repère comme l¹effet réversif de l¹évolution chez Darwin). Toute autre position que Darwinienne en matière de progrès par la culture est insoutenable, pour qui prétend défendre la possibilité pragmatique des libertés, de la république, de la démocratie, ou même des conseils autonomes, ou autonomes fédérés. Comme dans les "foyers" et les familles, ou dans la rue entre passants quine se connaissent pas. Je ferai d¹autre part remarquer que cela vaut pour les crimes de guerre de toute nature, toujours attribuables au pouvoir viril du guerrier armé d¹une idéologie supplémentaire par exemple nationaliste, ou au nécessaire défoulement de la peur au combat... MAIS IL SE TROUVE QUE CES CRIMES SOIENT APPELES DES CRIMES. On punit les crimes de guerre y compris le viol des femmes dans ce cadre, pour en réprimer le prosélytisme. C¹est donc bien que les pulsions attribuées au déchaînement des crimes de guerre sont non seulement répréhensibles mais réputés pouvant et devant être contenues par les citoyens devenus militaires, et contrôlés par leur hiérarchie. Chaque acteur des crimes de guerre est responsable à son propre niveau devant la loi. Néanmoins, il se poursuit contradictoirement de dénier socialement l¹importance de l¹éducation comme objet du dépassement des pulsions ³naturelles², d¹autant plus dans une société qui a accompli l¹extension à tous les domaines du cycle intégré de la marchandise (critique de l¹économie politique et économie libidinale comprises) fusionnant : le désir, la réalisation du désir, la pulsion, et installant à ce seul effet l?addiction. La seule réalité sociale de la prostitution c¹est l¹exploitation de l¹homme par l¹homme à deux niveaux : celui (ou celle mais on voit en quoi cela est de toutes façons configuré dans une sexuation de la domination) qui taxe d¹une plus value le corps productif de la (ou le) prostitué( e ) pour en récupérer les fruits, le moins pire étant l¹auto exploitation ; et d'autre part, celui de l¹homme improductif muté en machine de consommation fondée par la pulsion désirante comme voie exclusive de la réalisation du geste économique, conditionné ? ce que l¹on qualifie à tort de culture (ce qui supposerait au contraire des pactes symboliques incontestables aux yeux de toute la diversité de la communauté concernée) ? réinterprétant idéologiquement le désir. Et cette logique de la pulsion virile sexuelle et de son objet de production sous la forme de la domination sexuée et de la consommation de la marchandise sexuelle, comme échange légitime de la marchandise naturelle et de la nature comme marchandise, n¹étant qu¹un rapport social représentatif de toute la société, se trouve le plus manifeste du système général, car gagé sur une représentation idéologique de la nature première du corps humain, dans le jouir sans se reproduire (y compris, donc, contre les églises d'où tout les malentendus dans le monde radical contre la morale). Pourtant, l'homosexualité autorisée a bien confirmé dans les faits du don naturel du corps et de ses propres ressources que point n'est besoin de se reproduire pour jouir ni pour aimer jouir sans se mettre en situation de violenter. Même s'il en est pour souhaiter reproduire les conditions de la famille. La question de la prostitution est donc et reste toujours, quel que soit le contexte et les protagonistes, une configuration culturelle naturaliste de la sexuation hétérosexuelle, même si cette configuration peut se reproduire de façon abstraite dans d'autres configurations. En quoi il n'est de question en matière de prostitution qu'idéologique, ou impropre à ce qui est exprimé à travers le fait qu'on la défende ou qu'on ne la défende pas. Il ne faut pas se laisser surprendre que loin de régresser, au contraire, la violence conjugale des hommes à l¹égard des femmes, comme celle des parents à l¹égard des enfants, s¹accroissent d¹une façon épouvantable chaque année, d¹autant plus que la raréfaction de l¹argent s¹opère dans un cadre croissant de l¹addiction produite par le système de la vente et de la communication au service de la marchandise, et du pouvoir qui l¹opère et s¹en sert, après que le projet de l¹éducation se soit refondé dans l¹idéologie naturelle de la domination (sexe et marchandise), dans des pays par exemple européens, qui autrefois ont pu se donner les moyens de le combattre sur les bancs de l¹école publique, dès la maternelle et le primaire. Ce qui fait que, loin de paraître une anecdote à mes yeux, le fait de la transparence absolue de l¹esclavage sexuel attribué au bienfait de la paix publique, lors la coupe mondiale de football, référant à la fois au crime de guerre et à la violence conjugale dans une version pacifiée de l¹événement guerrier et de la masse double sous la forme la plus largement collective du sport sur le terrain et dans les gradins, révèle le sport non seulement comme une solution globale alternative à la guerre, mais de plus globalement et définitivement alternative à l¹éducation. Ce qui porte le sport à une dimension de la manipulation des masses sous la domination légitime leurs pulsions (comme de toutes autres intentions ou insurrections, étant installée cette domination elle règne de toutes façons généralement, à bon entendeur salut) par les pouvoirs, à l¹image de la prostitution comme pratique non seulement de l¹exploitation ordinaire de la femme par l¹homme, mais de la domination ordinaire et normale de l¹homme de la masse sur la femme de la masse, jamais encore atteintes de façon aussi obscène par les pouvoirs qui le manifestent. En quoi l¹homme inculte est délégué par le pouvoir pour dominer la femme au cas où émergente de la prostitution elle resterait socialement ³cultivée², je veux dire cultivée contre la fatalité naturelle de la guerre ou de la domination de l'homme par l'homme. Pour moi c¹est donc l¹événement d¹un niveau jamais atteint de l¹aliénation sociale du peuple global et de son organisation, et l'information de ce qui dès lors sera attendu des peuples d'Europe : faire taire les femmes (celles par lesquelles l¹espèce sociable serait-elle primitive reste à se reproduire et à transmettre la langue, accrues des hommes "non virils", qui ne seraient pas des hommes tant qu'ils ne revendiqueraient pas les pulsions de leur domination, et par conséquent aux yeux de ceux qui ont tissé cette stratégie, qui ne seraient que des sous-hommes. Ce qui est un maximum de l'idéologie émergente des jeux de Munich, jamais atteint dans les meta-transformation du racisme contemporain. Ce n'est donc pas "Messieurs à vos couilles ! Mais "messieurs, prouvez nous la hauteur de votre domination et votre identité virile pour la justifier, en vidant vos couilles et donc comme on dit vulgairement, ainsi vous aurez définitivement baissé vos pantalons..." Et bien, qu'est ce qu'ils doivent rire les Chinois de l'amour du Tao... devant un tel enterrement de l'économie de la production. Toute plaisanterie mise à part, il ne faut pas s¹étonner que tout cela s¹effectue au moment même de la guerre armée totale en place de système et de rapports de production, comme solution globale pour le monde en cas de crise économique insolvable par le système imposé, avec quelques intermèdes sportifs... Que de temps écoulé depuis le mondial 1998 en France. < n e t t i m e - f r > Liste francophone de politique, art et culture liés au Net Annonces et filtrage collectif de textes. <> Informations sur la liste : http://nettime.samizdat.net <> Archive complèves de la listes : http://amsterdam.nettime.org <> Votre abonnement : http://listes.samizdat.net/sympa/info/nettime-fr <> Contact humain : nettime-fr-owner@samizdat.net