[nettime-fr] D'une excellente liste sur un serv eur qu'on connaît bien;-)

[Louise Desrenards <louise.desrenards@free.fr>]

Très intéressant comme point de vue sur Battisti, celui des italiens du
Brésil : FW et traduction pour vialibre5, l'excellente lettre de soutien sur
samizdat qui informe chaque jour notamment avec des articles de la Presse
traduits. 

J'avoue que cela me fait honte, que de tels propos ne puissent plus être
publiés par n'importe quel pays européen aujourd'hui même pas nous : ce
n'est pas de la censure hélas c'est qu'un niveau d'intégration liberticide
de la justice et des droits soit de toute évidence installé majoritairement
dans les têtes...

Pour ceux qui voudraient s'y inscrire, je pense qu'il est important d'y être
plus nombreux encore, c'est une question d'honneur et de soutien au Brésil :

http://listes.samizdat.net/sympa/info/cesarelibre-infos


Brésil - ANSA, 21/03/07
D'ex-militants de gauche souhaitent l'amnistie en Italie *
Par Alicia Martinez Pardies

« Il nous faudrait un président courageux pour que l'Italie, à l¹instar
d'autres pays, prenne la décision politique de recourir à l¹amnistie ou à la
grâce » pour se libérer « une fois pour toutes » des évènements des années
70, ont déclaré à ANSA des ex-militants de la gauche italienne qui vivent au
Brésil. Comme Cesare Battisti, arrêté à Rio de Janeiro cette fin de semaine,
ils ont déjà passé quelque temps dans les prisons brésiliennes à la suite de
demandes d'extradition des Italiens, demandes que la Justice du Brésil a
toujours refusées.
« Les relations de l'Italie avec l'Église catholique sont très fortes et
beaucoup de gens ont déjà  oublié tout ce que les fascistes nous ont fait
durant les années 70. Donc, je continue à dire que l'Italie a besoin d'un
président qui ait le courage de résoudre, de manière politique, les
problèmes de cette époque ", a affirmé Luciano Pessina, ex-militant du
mouvement Autonomie Ouvrière. Pessina a été détenu à Rio en août 1996 à la
demande de la Justice italienne.
Son emprisonnement a donné lieu à une puissante campagne de « solidarité »
menée par des intellectuels brésiliens, avec l¹illustre participation du
chanteur Chico Buarque et du député Fernando Gabeira, personnalité
historique de la gauche nationale, jusqu'à ce que le Tribunal Fédéral
brésilien annule la demande d'extradition en février 1997.
« Il y a encore beaucoup de fascistes en Italie et un manque de volonté
politique pour en finir avec ce type de problème, comme celui de Battisti »,
a souligné Pessina, propriétaire de l'un des restaurants les plus fréquentés
par les artistes et les intellectuels de Rio, dans le quartier d¹Ipanema.
Le sociologue et producteur italien Pietro Mancini, organisateur de la
Fédération Italienne des Travailleurs Métallurgiques (syndicat rattaché à la
gauche catholique), s'est aussi manifesté en faveur de l'amnistie en Italie.
Mancini a expliqué que, selon son ami l¹écrivain Toni Negri, « en plein c¦ur
des luttes de la décennie de 1968-1979, on a opté pour l'autonomie ouvrière,
et des groupes ont fait parmi la classe ouvrière italienne le même travail
que le Parti des Travailleurs a fait au Brésil ».
Le sociologue, qui lui aussi a fait l'objet d'une demande d¹incarcération de
la part de la Justice italienne, a été détenu à Rio au milieu de l¹année
2005. Comme Pessina, il a dû attendre en prison la décision de la Justice
brésilienne, laquelle a refusé son extradition en décembre de cette année.
Pour Mancini, « l¹arrestation de Battisti (ex-militant du mouvement Ouvriers
Armés pour le Communisme, PAC, et auteur de romans policiers), est l'énième
cas de ce type survenu au Brésil, qui a un rapport avec les évènements
révolutionnaires des années 70 ».
« Mais, dans le cas de Battisti, on voit clairement l'utilisation politique
du ministre de l'Intérieur et candidat de la droite en France, Nicolas
Sarkozy, qui veut utiliser Battisti comme un « trophée » pour sa campagne
électorale », a affirmé le sociologue à ANSA, ce qui est en accord avec les
versions qui désignent le ministre français comme l'« organisateur » de
l'opération ayant abouti à l¹arrestation de l'Italien dans Copacabana.
Pour Mancini, « ces situations désagréables se répéteront tant que l'Italie
ne prendra pas une décision politique tenant compte de tous les cas
concernés par cette période où nous n'étions que des  jeunes qui voulaient
transformer leur époque ; et ne cessera de nous traiter comme des cas
individuels en nous taxant de « délinquants-terroristes ». « Mais l'Italie
est un pays encore immature sur le plan des droits de l¹homme, un pays qui
ne parvient toujours pas à résoudre ses contradictions ».
« Pendant toutes ces années, l'Italie a fomenté une campagne de haine contre
les militants de gauche, en utilisant la souffrance des parents des victimes
de la droite, mais il a oublié de donner voix aux autres victimes, celles
des actes violents des fascistes », a-t-il affirmé.
« La possibilité d'une amnistie ou d'une grâce est vue comme une espèce « de
concession », et non comme un instrument légal et nécessaire pour résoudre
ces situations d'une fois par toutes », a ajouté le sociologue. (ANSA)
21/03/2007 19:39


*Traduction: Bernard Pasobrola

http://www.worldlingo.com/S6bSdFa45INNJCtmwSMdg4S9TfxXIoYqo/translation?wl_u
rl=http%3A%2F%2Fwww.ansa.it%2Fansalatinabr%2Fnotizie%2Fnotiziari%2Fbrasil%2F
20070321193934242216.html&wl_srclang=PT&wl_trglang=FR
<http://www.worldlingo.com/S6bSdFa45INNJCtmwSMdg4S9TfxXIoYqo/translation?wl_
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