| Louise Desrenards on Tue,  5 Jun 2007 13:57:24 +0200 (CEST) | 
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Louise Desrenards a écrit :
<http://www.liberation.fr/actualite/monde/>
G8 / Libération
http://www.liberation.fr//actualite/monde/258188.FR.php?utk=00062740
Les heurts entre policiers et manifestants ont fait près de 1 000 
blessés samedi.
A Rostock, les altermondialistes débordés par le «bloc noir»
Par Nathalie VERSIEUX
QUOTIDIEN : lundi 4 juin 2007
Berlin de notre correspondante
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Jamais l'Allemagne n'avait vu un tel déferlement de violences depuis les 
grandes marches des années 80 contre la politique de Reagan... Le bilan 
de la manifestation de Rostock, où va se tenir le G8  le sommet des 
huit pays les plus puissants  à partir de mercredi, est lourd. Près de 
450 policiers blessés, dont 35 sérieusement. 520 blessés du côté des 
manifestants. Des dizaines d'arrestations. Les dégâts matériels sont 
importants. Les autorités craignent de nouvelles violences avec en tête 
le spectre du G8 de Gênes (Italie) en 2001, lors duquel un manifestant 
avait été tué par la police. Quelque 16 000 policiers ont été déployés 
pour assurer la sécurité de l'événement et des manifestations qui 
l'entourent. Heiligendamm, petite localité sur les bords de la Baltique 
où se réuniront à partir de mercredi George Bush, Nicolas Sarkozy, 
Angela Merkel et les autres, a été transformée en camp retranché : 
totalement coupée du monde, la minuscule station balnéaire est entourée 
d'une clôture de près de 12 km de long, hérissée de barbelés. Par la 
mer, tout accès non autorisé est également impossible, grâce à un filet 
flottant.
*Bière. *Armés de pavés arrachés aux trottoirs et de milliers de 
bouteilles de bière, auparavant vidées, quelque 2 000 manifestants 
violents ont terni samedi l'image des deux défilés pacifiques et colorés 
qui, partis des deux extrémités de la ville, devaient converger vers le 
port vers 16 heures. Le défilé organisé à l'appel du manifeste /Un autre 
monde est possible /était beaucoup moins important que prévu. Les 
organisateurs tablaient sur 100 000 participants. La foule ne compte 
finalement que 30 000 (selon la police) à 80 000 personnes (selon les 
organisateurs). La manifestation a dégénéré en milieu d'après-midi en 
bataille rangée entre forces de l'ordre et jeunes du / /«bloc noir».
Vêtus de noir, cagoulés, le visage caché par un foulard noir et de 
lunettes de soleil, ils ont entre 20 et 30 ans, et viennent pour la 
plupart de Berlin et de Hambourg. Le look est soigné : rangers noirs à 
lacets rouges, bracelets de tissu signalant comme un trophée la 
participation à des manifestations antiglobalisation de 2005 ou 2006... 
Organisés en «unités» de potes reliées entre elles par portables, ils 
traînent dans les mêmes cafés associatifs, vivent, généralement de 
l'aide sociale, dans les mêmes logements autrefois squattés et 
entre-temps plus ou moins cédés par la municipalité dans les quartiers 
de Kreuzberg, ou Friedrichshain à Berlin. Déjà, dans le train qui les 
mène à Rostock, il est clair qu'ils sont là pour en découdre avec leur 
ennemi naturel, /die Bullen /(«les taureaux», en argot, les flics). 
Leurs revendications politiques semblent assez rudimentaires /(«tout, 
pour tous, et gratuit !»), /scandent-ils à peine débarqués à la gare de 
Rostock avant d'entonner /l'Internationale. /
Tadzio, un étudiant berlinois de 30 ans, est venu à la politique par la 
mondialisation. /«On dit qu'il faut lire quelques livres pour se faire 
son opinion politique. Peut-être... La protestation, c'est différent, il 
faut la sentir.» /Il y a huit ans, il était à /«la bataille de Seattle» 
/, la première bataille rangée contre la globalisation, à l'occasion du 
sommet du WTO. A Seattle, il rencontre d'autres jeunes qui comme lui 
ressentent la même rage. Ensemble, ils comprennent qu'ils peuvent 
devenir ce grain de sable qui enraye la machine. /«Ça a été le point de 
départ. Depuis, j'ai lu ce qu'il fallait lire pour comprendre le monde.»
/
*Prudemment. *Les habitants de Rostock votent massivement pour le NPD 
(l'extrême droite néonazie) ou les néocommunistes. Un monde les sépare 
de ces jeunes Wessis (le nom donné à l'Est aux habitants d'ex-RFA) qui 
n'ont pas connu la dictature et se moquent sans ménagement des 
/«inquiétudes petites-bourgeoises» /des habitants. Ces derniers suivent 
prudemment la pagaille depuis leur fenêtre. 60 % des commerces sont 
restés fermés ce samedi à Rostock, beaucoup ont été barricadés à l'aide 
de planches grossièrement clouées. Les organisateurs de la protestation 
entendent cependant ne rien changer à leur programme : un millier de 
personnes prendront part à partir de mardi à Rostock à un «sommet 
alternatif» au G8. A travers ateliers de réflexion et conférences, les 
participants entendent « /critiquer, mais aussi proposer», /afin que la 
mondialisation cesse /«de produire très peu de gagnants pour un grand 
nombre de perdants». /
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