[nettime-fr] LA LIBERTÉ OU LA PEUR !

[Louise Desrenards <louise.desrenards@free.fr>]

*RAGE

LA LIBERTÉ OU LA PEUR !

*

Concernant le dispositif démocratique des élections américaines, 
l'assemblée nationale de mon pays, le lundi 21 septembre, loin du devoir 
de réserve circonstanciel de la décision sur le renforcement guerrier en 
Afghanistan, dans le cadre de la direction américaine de l'OTAN, a 
procuré une pierre internationale à l'édifice de McCain et en tout état 
de cause à la poursuite de la domination du camp Bouche au-delà de son 
popre mandat : en décidant à la majorité de renforcer l'engagement 
militaire de la France en Afghanistan.

Disons aussi bien au Pakistan, puisque les bombardements américains 
(sans accord allié -- il n'est que de lire les différents messages 
publiés dans le site de l'ambassade de France au Pakistan depuis trois 
mois pour le comprendre), scellés avec le gouvernement d'Islamabad, ont 
commencé sur les villages clans pakistanais frontaliers, sous couvert de 
poursuite des talibans, et depuis plusieurs mois ayant déjà fait de 
nombreuses victimes 'civiles'.

Donc, la chambre des députés hier a choisi son camp : ce sera aider 
McCain comme poursuite de la politique de Bush au dedans (la sécurité de 
la politique de la peur) comme au dehors (la guerre au Moyen Orient 
jusqu'à l'Inde, à la frontière de la Chine et de la Russie). Et au pire, 
engager fatalement en dehors de sa propre voie le mandat d'un Obama 
(déjà bien plombé par ses compromis divers).

Au moins sur ce point nous pouvons tous être d'accord, notre président, 
après cette victoire personnelle, peut rencontrer U2 -- qui avaient 
d'abord refusé de prendre position contre les téléchargements sauvages, 
et puis s'étaient rétractés, pour tenter de rejoindre la proposition de 
distribution associative indépendante faite par Courtney Love, au moment 
de son procès contre Universal -- pour aider l'Afrique sans recours aux 
organisations supranationales (puisqu'elles sont exténuées par la dette 
des Etats-Unis et la crise financière, et donc les contribuables fans 
payeront pourvu qu'il soient nombreux et les chanteurs de gauche, à ce 
stade ça ne mange pas de pain à la droite) : il a gagné des points de 
zèle dans le jeu in Secte Bouche, ce qui le déculpabilise de devoir 
offrir un cadeau aux idées de son épouse, pour ne pas leur faire 
d'ombrage...

Ne discutons même pas de l'idéologie qui arme les points de vues opposés 
sur cette guerre, du moins la décision pouvait-elle être remise au 
moment de connaître le résultat des élections américaines, afin de 
respecter l'apparence du jeu démocratique, en évitant les attributions 
de confiance internationales, officielles et publiques, aux candidats en 
présence selon leur politique ou leurs projets, depuis le camp cadré par 
l'OTAN (si on défend de s'y trouver).

Il s'agit bien d'abord de relayer le coût de la guerre d'Irak pour 
libérer la guerre américaine dans cette région du monde, des frais de sa 
politique et de sa guerre en Afghanistan -- et au Pakistan, et/ en place 
de ne pouvoir commencer par l'Iran ? -- tout en la faisant quand même : 
en déplaçant la dette sur un des pays alliés du pacte atlantique les 
mieux disants en production et en vente d'armes, donc leur intérêt 
commercial supportant le sacrifice des soldats pour leur bonne cause.

D'ailleurs une femme comme Elizabeth Guigou, qui n'est pourtant pas ma 
déesse, mais la présidente de la commission socialiste des affaires 
étrangères à l'assemblée nationale, a parfaitement été claire sur la 
plupart de ces points -- surtout sur un consensus qu'il aurait été avisé 
de prendre, en cas de démocratie électorale, en différant l'échéance 
d'une décision évidemment pas unilatérale dans son application...

Comme monsieur Bouche résolvant le chomage américain sur le front 
Irakien, et celui des cyclones, et des Tsunamis -- qui font leur travail 
d'extermination et d'exclusion tous seuls pourvu qu'on n'y pallie pas, 
et qu'au nom de la sécurité on empêche d'y pallier -- : voici la seule 
réponse concrète réelle à la décroissance économique et à la'défaisance' 
financière des années de crise qui vont s'accentuer, que nous venons de 
recevoir de la part de notre gouvernement et de sa majorité.

C'est donc un signe d'espoir qu'ils nous proposent là... en outre de 
devoir probablement payer les banques avec nos taxes et nos impôts, pour 
permettre d'absorber la dette des spéculateurs dont les parts seront 
ainsi rachetées et donc leur argent sauvé...

Aussi, si nous ne savions plus ce qu'était qu'un pays de droite, au-delà 
des points de vue sur la guerre nous en voyons exactement le résultat 
par la guerre, concrètement solidaire d'un des pouvoirs les plus 
extrêmes de leur droite que les Etat-Unis aient jamais tenu pour être 
gouvernés, et essentiellement occupé à tout mettre en place pour 
poursuivre de dominer le monde entier par l'intérêt et par la force (le 
Pentagone et les services secrets qu'il a réintégrés) quel que soit le 
résultat des élections présidentielles. Cela s'appelle une dictature.

Une dictature de la guerre, pour la guerre et par la guerre.

Et donc une dictature au nom de la sécurité qu'elle menace.
Une dictature au nom de la sécurité qu'elle détruit.

Obama de toutes façons, par le jeu des alliances, se trouve entraîné 
depuis longtemps au-delà de la situation à laquelle il pouvait faire 
face, selon ses premières idées ; si malgré les compromis conclus 
ensuite le moindre changement était encore possible, cela ne suffirait 
pas à la gauche radicale, et cela ne suffirait peut-être pas davantage à 
ce que l'idéologie de l'autorité attendue se présente sous l'image 
égalitaire pour rassurer : faudrait-il que ce soit McCain comme image du 
vétéran, au sens propre, dans le transfert de l'égalité à la sécurité, 
qui s'en voit attribué représentativement ? Mais quoiqu'il arrive à 
l'issue de ces élections, seule la position de retrait d'un pays du 
marché des armes, partie prenante de l'OTAN, isolant l'Etat dominant 
épuisé par la guerre, pouvait rendre impossible à tenir le pari de la 
poursuivre.

Autrement dit, non seulement la guerre d'Afghanistan va se développer 
mais de plus la guerre d'Irak, libérée du coût de la guerre Afghane, va 
pouvoir continuer longtemps.

Messieurs les députés français salut, vous venez de signer pire que 
Munich : non pas une alliance par défaut, mais une alliance objective 
avec l'extrême droite et les neocons américains, les plus liberticides 
en tout de leur histoire moderne après le génocide indien et la 
liquidation des révolutionnaires par la pendaison et la chaise 
électrique, la mafia s'étant chargée finalement des syndicats...

Quel magnifique mandat de la tournante présidentielle européenne ! 
Chapeau bas l'Europe : couchez-vous devant l'astre avant que vous ne 
soyez sacrifiés sur son bûcher !

Oui, nous voulons la liberté pas la peur... et la fierté pas la honte.

Contrairement aux idées reçues de l'éducation dans l'enfance qui 
persistent à traverser nos corps coupables d'adultes : "celui qui 
choisit la sécurité au détriment de la liberté perdra rapidement les 
deux !" Il n'y a pas de sécurité sans risque de liberté.


L/A


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