J'ai connu ses travaux toujours singuliers, toujours admirables, au grà 
des liens suggÃrÃs ou des travaux prÃsentÃs sur les listes de serveur 
libres, sans l'avoir jamais rencontrà ni mÃme par email ;  puis dans le 
cadre du GÃnÃrateur PoÃÃtique qu'il a rÃalisà sur une idÃe d'Olivier 
Auber avec et pour lui. Pourtant nos parcours auraient alors pu se 
croiser, mais je n'Ãtais pas dans les mÃmes soucis Ãditoriaux, les miens
 Ãtant d'abord Ãditoriaux quoique dans un souci d'avancÃe technologique 
pour ces publications, mais pas suffisamment participatives ou 
interactives, cela ne ne faisait pas de moi un interlocuteur directement
 engagà dans et par le code, en sorte que nos prioritÃs ou nos urgences 
respectives nous ont maintenus à une certaine distance l'un de l'autre. 
Et un jour nous nous sommes ralliÃs sur facebook, comme si cela allait 
de soi, puis heurtÃs dans un choc verbal violent qui m'est restà 
inexpliquÃ. Souvent agressive je me suis soudain sentie agressÃe mais 
sans savoir pourquoi ; peut-Ãtre justement à cause de Ãa, en remontant Ã
 une autre lecture, à un autre moment, comme nous communiquions à 
travers le mÃme rÃseau des supports libres ?... J'ai consultà un ami qui
 le connaissait et qui m'a ditÂ: "c'est sans importance, Yann a des 
rÃactions comme Ãa parfois, rarement mais parfois, et cela passe... 
c'est un grand artiste." D'ailleurs nous n'avions pas dÃsuni nos 
facebooks pour autant, ni mÃme lui. Un jour il est revenu cocher des 
choses en ajoutant des mots empathiques, sobres mais chaleureux. VoilÃ, 
c'Ãtait fini, tout Ãtait bien de nouveau. Yann c'Ãtait grand, lumineux 
et obscur à la fois, tout en reliefs contrastÃs, rythmà comme l'ocÃan. 
En plus d'un dÃveloppeur brillant et novateur dans ses rÃalisations, un 
grand artiste avec vue entre les fissures et les apiques et les plages des nombres et de la 
dialectique du code sur des aventures, des ÃvÃnements possibles, et des paysages au-delà qu'il a d'ailleurs souvent ÃvoquÃs formellement. Et une personnalità profondÃment sensible, 
attachante, Ãnigmatique, que j'ai insuffisamment connue pour ne pas Ãtre
 frustrÃe, terriblement, comme il est parti sans crier gare... il me 
fait monter les larmes dans le cÅur. Il savait qu'en Bretagne rien 
n'Ãtait comme ailleurs, ni les gens ni la nature, ni la vie, et d'abord 
qu'il n'est pas un euphÃmisme de dire qu'il y fait beau plus que partout
 ailleurs, parce qu'en Bretagne il fait vraiment beau plusieurs fois par
 jour... A toi l'Ãternelle lumiÃre.
Aliette Guibert @ 
www.criticalsecret.com