Pour changer (si je puis dire)
                        
                        Trois ÂÂchroniques de Kamel DaoudÂÂÂ
                        De lâautre cÃtà de la grande bleueÂ: Daech, Antigone, LâÃgorgÃ.
                     La guerre de Syrie si lointaine et si proche. Entre Oran oà il vit et travaille et Paris, oà son premier roman Meursault, contre-enquÃte (Actes Sud pour lâÃdition franÃaise) vient de remporter le Prix des cinq continents de la Francophonie 2014 sous la prÃsidence de Jean-Marie Le ClÃzio, et le Prix FranÃois Mauriac 2014
 qui lui sera remis le 10 octobre au Centre FranÃois Mauriac de Malagar,
 lâÃcrivain Kamel Daoud oà quâil se trouve voit de plus prÃs mais à la 
fois lâotage et les assassins. (L. D.)
â Lâaffaire de lâÃgorgà qui parle de nous
(28 septembre 2014)
â AntigoneÂ: le blanc insonore des annÃes 90
 (27 septembre 2014)
â Daech local en dix minutes et tout un siÃcle
 (25 septembre 2014)
Note situÃe (en PS, Ã propos de son premier roman qui va bien et que je recommande de lire dÃs que possible) :
Note situÃeÂ: concernant lâÅuvre actuellement en dÃbat parmi les jurys 
des prix littÃraires restant à attribuer, avant de lâavoir lue (donc 
loin de toute Ãmotion possible tirÃe de lâouvrage, tel que dÃjà les 
critiques lâexpriment dans la Presse), on peut dâemblÃe spÃculer sur le 
titre "Meursault, contre-enquÃte"Â; il nomme le personnage principal de 
lâouvrage de Camus oà par peur dâun couteau, quâil croit voir briller 
sous le soleil accablant, câest lui, LâÃtranger, qui tue 
lâarabe dâun coup de pistolet, comme dans un acte de lÃgitime dÃfense. 
La contre enquÃte informe un rÃcit libre de sa source, et sâagissant 
dâun auteur francophone algÃrien qui innove une culture critique, Ã la 
fois dissidente de son pays tout en Ãtant critique du colonialisme, mais
 qui renvoie à la filiation littÃraire particuliÃre à laquelle il se 
confronte. Et de ce paradoxe, tirer le rapport social et lâengagement 
dâÃlaborer par la langue littÃraire francophone, que lâauteur forcÃment 
innove en tant quâÃcrivain algÃrien, dans une lignÃe qui sâextrait de 
lâhistoire en retournant  les rÃfÃrences, à propos de lâaltÃrità â le 
dÃplacÃ, lâexilÃ, quelle que soit son origine gÃographique, dâoà il ne 
faudrait plus dÃsormais extraire le colon lui-mÃme, comme dÃplacÃ, forme
 para-sociale rÃalisÃe de lâexotisme (Segalen) et mÃme le mÃtisse, le 
crÃolisà universel (l'universelle singularità â Glissant), dans lâÃnigme 
de leur irrÃductible altÃritÃ. La culture critique à lâacte de crÃation 
dâelle-mÃme impose son protocole comme dans un essai, sâagirait-il dâun 
polar. La langue comme culture forcÃment singuliÃre et autonome à 
travers la libertà de la fiction, ainsi exprimÃe, Ãmerge des mÃmoires 
gÃnÃrationnelles de lâhistoire moderne de la littÃrature critique au 
contact de lâAlgÃrie occupÃe, puis de lâhistoire de ses dictatures et de
 sa libÃration sans fin. ForcÃment, Kamel Daoud se dÃsigne comme un 
Ãcrivain francophone algÃrien actuel, incontournable.
-- 
-----