| Stéphane Mourey on Mon, 13 Oct 2014 13:18:13 +0200 (CEST) |
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| Re: [Nettime-fr] L’ether, la future monnaie qui vaut déjà des millions |
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Le 13/10/2014 11:13, Yves Gufflet a
écrit :
Cela n'est vrai que si l'échange est automatiquement accepté, c'est-à-dire si, comme aujourd'hui, la possession de monnaie parait nécessaire et désirable - il s'agit d'une violence symbolique. Mais cette désirabilité de la monnaie est intimement liée à sa rareté entretenue. Dans un système proposant un crédit illimité, je peux tout à fait refuser les échanges pour différentes raisons et en particulier pour éviter les abus. Refuser une échange peut être alors un acte citoyen, en particulier lorsque j'ai affaire à quelqu'un "qui créer sa propre quantité de monnaie pour vivre et plus personne n'aurait besoin de travailler". Il est évident qu'il y aura toujours un besoin de travailler, ne serait-ce que parce qu'il y a des besoins tout court. Mais ce besoin de travailler ne serait pas un besoin financier. Il est évident que lorsque j'accepte de prendre le bénéfice du travail d'autrui, j'accepte une dette que la monnaie permet d'abstraire et de porter sur la communauté plutôt que sur l'individu avec lequel j'échange. Il s'agit d'un débit. À l'inverse, il est évident que lorsque j'accepte de donner le bénéfice de mon travail à autrui, j'accepte une reconnaissance que la monnaie permet d'abstraire et de porter sur la communauté plutôt que sur l'individu avec lequel j'échange. Il s'agit d'un crédit. Dans notre système actuel, débit et crédit sont évidemment limité par la rareté entretenue de la monnaie, mais seule la limitation du débit fait l'objet de législations et de mesures coercitives : pourtant, il n'y a pas besoin d'être très malin pour comprendre que l'abus d'accumulation de monnaie est au moins aussi nuisible. Supprimer la limitation des deux permets de supprimer le contrôle central et de rendre chaque individu pleinement responsable de ses échanges (plus d'excuse économique). Seule reste centralisée l'information permettant le contrôle (listing des opérations effectuées par un individu, balance à l'instant t). Avec un tel système d'échange, chaque individu est libre de contribuer selon ses capacités et de recevoir selon ses besoins, sans qu'aucune charité ou institution corrective viennent soutenir artificiellement ceux qui se trouvent dans une situation telle que leurs besoins dépassent largement leurs capacités, sans qu'aucune accumulation artificielle de monnaie justifie des abus de pouvoir, sans qu'aucun assèchement monétaire viennent assécher des tissus économiques... Évidemment, un tel système suppose que les agents aient une responsabilité individuelle ainsi que la conscience nécessaire pour l'exercer, mais n'est-ce pas déjà un présupposé de notre système actuel ? |
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