Patrice Riemens on Fri, 10 Feb 2006 13:16:06 +0100 (CET) |
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[Nettime-nl] Le Monde over de 'weldekende xenofobie' in/van Denemarken |
Een aardige context artikel, waarbij we wellicht (als we zelfkrities zijn) ook een aantal Nederlandse trekjes in terugvinden. Sorry, je moet wel wat Frans kunnen... ------- L'extrême droite danoise alimente une xénophobie bien-pensante LE MONDE | 08.02.06 | 13h39 . Mis à jour le 08.02.06 | 13h53 COPENHAGUE ENVOYÉ SPÉCIAL Leurs langues sont similaires, leur histoire et leur culture s'imbriquent, leur héritage est commun, et ils sont également imprégnés de social-démocratie et de ces valeurs de l'Etat-providence qui ont fait le succès mondial du modèle scandinave. Pourtant, Suède, Norvège et Danemark ont des rapports très différents à l'extrême droite. Au Danemark, rien n'a changé : ni depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement libéral-conservateur en 2001, ni depuis la fin des années 1990 mêmes, quand les sociaux-démocrates étaient encore au pouvoir. C'est à cette époque que le Parti du peuple danois, formation d'extrême droite de Pia Kjaersgaard, est parvenu à imposer son agenda à la politique danoise. "Le Parti du peuple danois n'accepte pas que le Danemark se transforme en une société multiethnique. (...) Le libre accès au Danemark détruit notre Etat-providence", est-il clairement affirmé dans son programme. Depuis, son succès ne s'est pas démenti. CONTEXTE Pour de nombreux observateurs danois, l'affaire des dessins du journal Jyllands-Posten , principal publication de la droite et le plus gros tirage de la presse danoise , doit être replacée dans ce contexte. "Ce n'est pas un hasard si cette affaire a éclaté au Danemark. Aucun pays de l'UE n'est aussi islamophobe et xénophobe", affirme Bashy Quraishy, un Danois d'origine pakistanaise qui préside aujourd'hui Enar, le Réseau européen contre le racisme, financé par la Commission européenne. En 2000, dans un journal, un Allemand et un Britannique résidents au Danemark avaient qualifié le débat danois sur l'immigration de "sommaire, irrespectueux et insolent". Les Danois préfèrent dirent qu'ils n'ont pas de tabou. Pia Kjaersgaard a réussi à banaliser les opinions xénophobes, comme celle, récente, comparant les musulmans à une "tumeur cancéreuse". Or, depuis 2001, son parti (13 % aux élections législatives de février 2005) est le soutien indispensable du gouvernement minoritaire libéral-conservateur au Parlement. Son succès s'explique, notamment, par le rôle joué par certains journaux, dont Jyllands-Posten, dans la banalisation de clichés négatifs sur les musulmans, comme l'a écrit le Centre danois des droits de l'homme dans son rapport 2005. "L'histoire du drame de cette semaine, c'est l'histoire d'un triomphe de politique intérieure qui devient une catastrophe de politique extérieure, c'est le coeur du problème", analyse Tøger Seidenfaden, directeur de la rédaction du quotidien de centre gauche Politiken. En décembre dernier, l'écrivain norvégien Dag Kullerud notait combien le ton du débat était bien plus agressif au Danemark que dans les autres pays scandinaves. La Norvège compte pourtant elle aussi un parti de droite populiste dont le poids est plus important encore, puisqu'il s'est imposé comme le premier parti de droite aux élections de septembre dernier avec 22,1 % des voix. Pourtant, à la différence du Danemark, l'influence du Parti du progrès n'a jamais imposé sa marque permanente. Au coup par coup, il était arrivé à l'ancien premier ministre chrétien-démocrate, Kjell Magne Bondevik, de voter ses budgets avec l'aide du Parti du progrès. Mais M. Bondevik a également souvent refusé de céder à certaines de ses exigences. Cela lui a coûté son poste l'an dernier. En Suède, la situation est différente encore, et les Suédois ne se privent pas de stigmatiser les dérives danoises. La Suède a connu, au début des années 1990, une expérience populiste avec un parti qui a fini par imploser pour cause de dissensions internes. "Aujourd'hui, c'est plutôt le parti de gauche (ex-communistes) qui est devenu le garant d'une ligne nationale dont l'expression est la défense de l'Etat-providence, explique le politologue suédois Stig-Björn Ljunggren. Et les sociaux-démocrates ont généralement bien su canaliser le mécontentement populaire." Notamment, admet Olle Svenning, éditorialiste du journal suédois Aftonbladet, en ne conduisant pas "une politique d'immigration spécialement libérale". Mais qui a le mérite, estiment les Suédois, de tenir l'extrême droite à l'écart du Parlement. Olivier Truc Article paru dans l'édition du 09.02.06
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