andreas broeckmann on Wed, 06 Jan 1999 12:22:56 +0100 |
[Date Prev] [Date Next] [Thread Prev] [Thread Next] [Date Index] [Thread Index]
Syndicate: a European demonstrations day against detention camps for foreigners on Saturday 23rd of January 1999 |
From: "collectif contre les expulsions" <ccle@altern.org> Subject: a European demonstrations day against detention camps for foreigners on Saturday 23rd of January 1999 Date: Mon, 4 Jan 1999 14:05:47 +0100 The French Anti deportations groups (Collectifs anti expulsions) from Nantes and Paris decided to organise a European demonstrations day against detention camps for foreigners on Saturday 23rd of January 1999. All the Anti deportations group are welcomed to join to this actions. Our main claims are: Opposition to the European fortress building Closing immediately all the detention camps Release for all illegal foreigners Regularisation for all "sans-papiers" Abrogation all the racist laws Freedom to move and to stay in every country To prepare these actions we also organise a special meeting in Paris on 9 and 10 January 1999 in : 37, rue des Maraichers - 75020 Paris - Métro : Maraichers If you want to come at this meeting thank you to send us an e-mail. ---------------------------------------------------------------------------- ---- Here is the French presentation text for the 23rd January actions : FERMETURE DES CENTRES DE RETENTION Depuis l'arrêt officiel de l'immigration en 1974, l'Etat français s'est progressivement doté d'instruments de contrôle et de répression des populations étrangères présentes illégalement sur son territoire. Cette volonté affichée, mais illusoire, d'un contrôle des frontières et d'une immigration zéro a aujourd'hui inévitablement abouti à la création et à la multiplication de lieux de détention réservés uniquement aux étrangers démunis des documents nécessaires pour rester en France. Prisons qui ne veulent pas dire leur nom, il en existe deux sortes : Les centres de rétention pour procéder aux expulsions du territoire, et les zones d'attente pour les refoulements aux frontières. Tous deux ont en commun de permettre, sur simple décision administrative, la privation de liberté, pendant une durée plus ou moins longue, de certaines catégories d'étrangers. Etrangers arrêtés aux guichets des administrations alors qu'ils sont convoqués pour un "examen de leur situation", ou lors d'un banal contrôle d'identité, demandeurs d'asile qui comptaient sur la protection de la France et qui seront livrés à leurs bourreaux, enfants séparés de leurs parents ; la rétention administrative permet de préparer le renvoi de force au pays. Point besoin de jugement pour y être enfermé. Il suffit de la décision d'un préfet ou d'un policier, suivie d'une autorisation postérieure, quasi automatique d'un juge. Pourtant, régulièrement des informations concernants certains "incidents" parviennent à franchir les murs de ces oubliettes de l'Etat de droit : conditions sanitaires désastreuses, tabassages des récalcitrants, tentatives de viol de la part des policiers de la DICCILEC (Direction centrale du contrôle de l'immigration et de la lutte contre l'emploi des clandestins), détention illégale d'enfants, etc. Depuis la signature de la Convention de Schengen en 1985, les Etats européens s'arment progressivement d'un arsenal commun pour précariser et terroriser leurs populations étrangères. L'heure est à l'uniformisation et à l'harmonisation, vers les pratiques les plus répressives. Les pays qui avaient jusqu'à maintenant une gestion des flux migratoires relativement souple (Espagne, Portugal, Italie, Grèce) ont déjà tous procédé à une régularisation large de leur sans papiers, avant de passer désormais à la seconde étape, consistant à aligner leur législation vers les pays les plus durs. C'est le cas en particulier de l'Italie qui débute en ce moment une vaste campagne de construction de centres de rétention. Après les conventions de Schengen, Dublin, le traité d'Amsterdam, les dernières briques de la forteresse Europe seront la fermeture uniforme des seules possibilités, encore légales, d'entrée et d'installation sur le vieux continent à savoir : le regroupement familial et le droit d'asile. Pour achever ce gigantesque camp retranché, un immense fichier d'empreintes digitales centralisant les informations sur tous les indésirables est d'ors et déjà envisagé. Ce processus concentrationnaire rencontre cependant quelques résistances. Depuis maintenant près de trois ans le mouvement des sans-papiers a sérieusement contrarié les plans de l'Etat français. De manifestations en occupations d'églises, de grèves de la faim en pétitions, il a permis aux milliers de clandestins de sortir de l'obscurité, de récolter quelques régularisations, et d'entraîner avec lui un vaste mouvement de soutien. Ce mouvement commence déjà à faire des petits et les sans papiers de Belgique débutent eux aussi leur lutte pour le droit au séjour et à la dignité. Au début de l'année 1998, plusieurs Collectifs Anti Expulsions sont nés, dans le sillage du mouvement des sans-papiers, pour revendiquer la liberté de circulation et d'installation de toutes et tous. En France, en Belgique, en Italie, des manifestations ont permis de bloquer des expulsions, de provoquer des évasions et même de fermer des centres de rétentions. Notre volonté est d'enrayer la machine à expulser par le biais d'action sur les lieux où se pratiquent les expulsions (aéroports, gares, centres de rétention, tribunaux, etc.). Nous entendons également dénoncer la collaboration des entreprises de transports aux pratiques xénophobes des Etats. Nous nous opposons aux expulsions parce que la libre circulation est un principe sur lequel il n'est pas possible de transiger ; parce qu'il ne nous semble pas concevable que la simple possession d'un bout de papier puisse déterminer du sort des individus. Nous luttons pour la liberté de circulation dans son sens le plus concret, comme le désir de voyager et de s'installer, où bon nous semble, sans entraves ; parce que cette lutte participe également au refus du contrôle social qui nous embrigade tous : avec ou sans papiers. Pour s'opposer à la construction de l'Europe forteresse ; Pour exiger la fermeture immédiate de tous les centres de rétention ; Pour la libération des sans-papiers incarcérés Pour l'abrogation de la double peine (prison + expulsion) Pour la régularisation par carte de 10 ans de tous les sans papiers ; Pour l'abrogation des lois xénophobes ; Pour la liberté de circuler et de s'installer ; Nous appelons à une journée européenne d'actions contre les centres de rétention, samedi 23 janvier 1999. Collectif Anti Expulsions de Nantes et de Paris. --------------------------------------