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SOIRÉE
D'OUVERTURE
Jusqu'au 3 juillet prochain, Jean-Marie Straub est le grand invité des Cinémas du Centre Pompidou. Plus de 40 séances, dont 20 séances présentées,
des films inédits, une table ronde et des films sur ces "deux artisans du cinéma", comme Jean-Marie Straub et Danièle Huillet se définissaient eux-mêmes, rendront hommage à une œuvre unique, aussi puissante que radicale.
À l'occasion de cet événement, deux courts métrages de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet entrent dans la Collection du Musée National d'Art
Moderne, sont présentés ce soir, en version restaurée, ainsi que deux courts métrages inédits :
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Introduction à la "Musique d'accompagnement pour une scène de film" d’Arnold Schoenberg
(1972, 15’), de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet
- Toute révolution est un coup de dés (1977, 10’), de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet
- Pour Renato (2015, 8’, inédit), de Jean-Marie Straub
- Où en êtes-vous, Jean-Marie Straub ?(2016, 9’, inédit), de Jean-Marie Straub
Soirée d'ouverture, en présence de Jean-Marie Straub,
Vendredi 27 mai, 20h, Cinéma 1,
Séance semi-publique.
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savoir plus »
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Séance
Non réconciliés, présenté par Frédéric Bonnaud
Machorka-Muff (1962, 18')
En s’intéressant au Journal du général Erich von Teuf-Teufzim dans la capitale fédérale, d’Heinrich Böll pour leur premier court métrage, Danièle Huillet et Jean-Marie Straub abordent la résurgence
toujours possible du nazisme dans l'Allemagne de l'après-guerre, une époque où « l’opinion publique avale tout ».
Non réconciliés ou Seule la violence aide où la violence règne
(1964/65, 52’)
D’après Les Deux sacrements, publié par Heinrich Böll en 1961, le film met en scène des personnages non réconciliés avec leur passé qui reviennent sur cinquante ans d'histoire allemande, des
années 1910 au dit « miracle économique de l'après-guerre ».
Samedi 28 mai, 17h, Cinéma 2,
Séance présentée par Frédéric Bonnaud, directeur général de La Cinémathèque Française, en présence de Jean-Marie Straub
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Séance
Chronique d’Anna Magdalena Bach
de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet (1967, 93’)
À partir de divers documents d'époque, les cinéastes évoquent ici la vie et le travail du compositeur allemand
Jean-Sébastien Bach, depuis son mariage avec Anna Magdalena, sa seconde épouse, jusqu’à sa mort, en 1850. L’intégralité des séquences est tournée exclusivement en son direct et les musiciens, fidèles au style baroque, jouent avec des instruments d’époque.
Véritables pionniers, Danièle Huillet et Jean-Marie Straub placent ici l’interprétation musicale au cœur du film.
« Le point de départ pour notre
Chronique d’Anna Magdalena Bach, c’était l’idée de tenter un film dans lequel on utiliserait la musique, ni comme accompagnement, ni non plus comme commentaire, mais comme une matière esthétique.
Je n’avais pas de véritable référence. Seulement peut-être, comme parallèle, ce que Bresson a fait dans le
Journal d’un curé de campagne avec un texte littéraire. On pourrait dire, concrètement, que nous voulions essayer de porter de la musique à l’écran, de montrer une fois de la musique aux gens
qui vont au cinéma. Parallèlement à cet aspect, il y avait l’envie de montrer une histoire d’amour, telle qu’on n’en connait pas encore. Une femme parle de son mari, qu’elle a aimé, jusqu’à sa mort. » Jean-Marie Straub, « Le Bachfilm »,
Écrits, Independencia Éditions, 2012
Samedi 28 mai, 20h, Cinéma 2
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Séance
Othon, présenté par Christophe Clavert
de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet
Le Fiancé, la Comédienne et le Maquereau (1968, 23’)
Tiré du Mal de la jeunesse, écrit par
Ferdinand Bruckner en 1928, ainsi que de trois poèmes de Jean de la Croix, ce récit d’une haine silencieuse se déroule à Munich, où une troupe de jeunes acteurs jouent dans un théâtre avant de revenir sur le devant de la vie. Un mariage entre
une femme blanche et un homme noir est scellé. Un coup de feu retentit…
Othon ou Les Yeux ne veulent pas en tout temps se fermer ou Peut-être qu'un jour Rome se permettra de choisir à son tour (1969, 88’)
C'est sur le mont Palatin, dans des jardins romains de la villa Doria Pamphili que se déroule la tragédie
Othon. Le film puise ses racines dans la pièce éponyme de
Corneille, écrite en 1664, qui voit le sénateur Othon lutter pour accéder au rang d’empereur. Les acteurs, essentiellement non professionnels et non francophones, récitent ici les dialogues parmi des bruits de voitures et des chants d’oiseaux, dans le
bruissement de la Rome moderne, apportant à la langue leurs accents distinctifs.
Dimanche 29 mai, 15h, Cinéma 2,
Séance présentée par Christophe Clavert, réalisateur, opérateur et monteur des derniers films de Jean-Marie Straub, en présence de Jean-Marie Straub
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Séance
Leçons d’histoire
Toute révolution est un coup de dés (1977, 10’)
Son refus de faire son service militaire en Algérie avait amené Jean-Marie Straub à quitter la France pour l'Allemagne, accompagné par Danièle Huillet. Pour leur premier film en France et en français, ils adaptent Un coup de dés jamais n’abolira le hasard,
écrit par Stéphane Mallarmé, en 1914. Sur une butte du cimetière du Père Lachaise, en ce lieu-mémoire où tombèrent les corps des communards au printemps 1871, des femmes et des hommes prononcent chacun des vers du poème typographique.
Leçons d'histoire (1972, 85’)
Tiré du roman inachevé Les Affaires de M. Jules César, de
Bertolt Brecht, le film montre un jeune homme tentant d’élucider la relation entre le personnage historique de César et les mécanismes du pouvoir, dans la Rome contemporaine. Il rencontre successivement plusieurs personnages de l’Antiquité : un banquier,
un ancien légionnaire, un homme de loi et un homme de lettres.
Dimanche 29 mai, 18h, Cinéma 2
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Séance
Moïse et Aaron, présenté par Jean Narboni
Introduction à la "Musique d'accompagnement pour une scène de film" d’Arnold Schoenberg (1972, 15’)
Énoncés en des lieux discordants, des fragments de lettres d’Arnold Schoenberg à
Wassily Kandinsky – datant du 20 avril et du 4 mai 1923 – et le discours de Bertolt Brecht au Congrès International des Intellectuels contre le Fascisme – prononcé à Paris en 1935 – s’accordent face au nazisme. Le dispositif pose ici la question de l’énonciation,
inéluctablement liée à celle du pouvoir.
Moïse et Aaron (1974, 105’)
Adapté de l’opéra inachevé, composé par Arnold Schoenberg entre 1930 et 1932, le film revient sur l’opposition entre les deux frères ennemis Moïse et Aaron, au moment où Dieu appelle le premier à être son porte-parole pour libérer le peuple. À l’été
1969, Danièle Huillet et Jean-Marie Straub parcourent l’Italie à la recherche d’un endroit idéal pour tourner le film et trouvent l’amphithéâtre d’Alba Fucense, dans les Abruzzes. En plein air, en absence totale de bruits urbains, l’ensemble des séquences
est filmé en son direct.
Lundi 30 mai, 20h, Cinéma 2,
Séance présentée par Jean Narboni, auteur et critique de cinéma, notamment pour les revues Trafic et Capricci
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Vidéo
STRAUB ET HUILLET ENTRENT A LA CINEMAMECQUE
Matière vivante
de Marchouillard
France, 2016, 6’, coul.
Fantaisie en pâte à modeler animée sur l’œuvre de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet, dans le cadre de la Cinémamecque.
Danièle Huillet et Jean-Marie Straub présentent un film au Centre Pompidou :
Le travail du cinéma. Un acteur semble dépassé par ce travail en profondeur. Les professionnels du cinéma sont-ils prêts à une révolution ? L’internationale straubienne organise des stages pour
se fondre dans les éléments, la "matière vivante"…
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Publication
L’INTERNATIONALE
STRAUBIENNE
Ouvrage collectif, sous la direction de Gaël Teicher
L'ouvrage, inédit, est une filmographie de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet commentée par une mosaïque d’auteurs (critiques, artistes, collaborateurs...),
straubiens de toujours ou nouveaux venus, compagnons de route ou passants, pour une traversée écrite et visuelle de plus de cinquante années de cinéma, depuis l’initial
Machorka-Muff (1962) jusqu’à
Où en êtes-vous, Jean-Marie Straub ?
(2016).
Avec Alain Bergala, Renato Berta, Jacques Bontemps, Christophe Clavert, Rochelle Fack, Jean-Charles Fitoussi, Marie Anne Guerin, Mathieu Macheret,
Jacques Mandelbaum, Cyril Neyrat, Morgan Pokée, Patrice Rollet, Jean-Claude Rousseau, Claude Rutault, Albert Serra, entre autres contributeurs.
L’Internationale straubienne,
(Les éditions de l’Œil, en coédition avec le Centre Pompidou),
512 pages, 40€, en vente à la librairie Flammarion du Centre Pompidou
dès le 27 mai 2016.
Un rendez-vous à ne pas manquer :
Samedi 18 juin, à 19h00, devant la Petite salle,
vente-signature du livre à l’issue de
la table ronde autour de l’œuvre des Straub.
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Informations pratiques
A SAVOIR
Contacts : lescinémas@centrepompidou.fr
Contacts presse :
Pierre Laporte Communication
51, rue des Petites Écuries
75010 Paris
01 45 23 14 14
Laurence Vaugeois, laurence@pierre-laporte.com
Retrouvez-nous sur
la page des Cinémas du Centre Pompidou
Suivez-nous sur Twitter avec le hashtag #StraubEtHuillet.
Centre Pompidou
Place Georges Pompidou
75191 Paris cedex 04
Métro
Hôtel de Ville, Rambuteau, Châtelet, Les Halles
Informations
01 44 78 12 33
Tarifs de la manifestation
6 €, 4 € tarif réduit, gratuit avec le Laissez-passer du Centre Pompidou, dans la limite des places disponibles.
Les abonnés de la Cinémathèque française ont accès au tarif réduit durant l'intégralité de la manifestation.
En application du plan Vigipirate renforcé, l'accès au Centre Pompidou est soumis à des portiques de sécurité et un contrôle des sacs qui créent
des files d'attente. C'est pourquoi nous vous conseillons vivement de venir en avance afin de vous assurer d'être à l'heure à votre séance de cinéma. Merci pour votre compréhension.
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